Thierry Robert : de quoi le candidat d'En marche a-t-il été condamné ?

Thierry Robert : de quoi le candidat d'En marche a-t-il été condamné ? Thierry Robert est candidat de La République en marche pour les législatives. Problème : il a déjà été condamné par la justice. Pourtant, tous les candidats du parti doivent avoir un casier judiciaire vierge...

Le député MoDem sortant de La Réunion, Thierry Robert, fait parti des candidats à l'élection législative de juin prochain sous l'étiquette La République en marche. Or, il a été condamné en 2016 pour diffamation à l'encontre de Didier Robert, président de la Région Réunion. Selon les critères de recrutement du parti d'Emmanuel Macron, tous ses candidats doivent avoir un casier judiciaire vierge. Ce jeudi, le secrétaire général du parti, Richard Ferrand, a d'ailleurs rappelé que : "tous les candidats investis pour les législatives doivent avoir un casier judiciaire vierge". 

Plusieurs autres affaires en cours

En juin dernier, Thierry Robert a donc été condamné. Il a accusé le président de la Région Réunion de clientélisme. Mais alors, est-ce que cette condamnation figure sur son casier judiciaire ? Son ancien avocat, Philippe Creissen, a assuré au journal L'Express qu'elle était bien indiquée sur son casier judiciaire. "Il a été condamné l'an dernier; il attend désormais de voir si son pourvoi en cassation est admis", explique celui qui est désormais son adversaire politique, et qui a par ailleurs porté plainte contre lui en septembre dernier pour escroquerie. De son côté, Le Parisien indique que le casier judiciaire de Thierry Robert affiche "néant" au 11 mai 2017. Deux hypothèses sont donc possibles : la condamnation n'a pas encore été inscrite, car tous les recours ne sont pas épuisés, ou la transmission de l'information n'est pas encore parvenue. 
Mais les affaires ne s'arrêtent pas là pour Thierry Robert. Selon une source judiciaire contactée par L'Express, le député sortant serait visé par au moins trois autres enquêtes préliminaires ouvertes par le parquet de Saint-Pierre entre janvier et mars 2017. L'une concerne des soupçons d'emploi fictif liés à l'embauche d'un ancien assistant parlementaire, une autre porte sur des soupçons de harcèlement sexuel sur une ancienne employée et une dernière concerne un dossier de favoritisme sur l'attribution d'un marché public. "Ce sont des enquêtes ouvertes à la suite de révélations parues dans la presse locale", précise cette source. 
Le parti La République en marche a très vite réagi à ces accusations et a assuré que Thierry Robert serait rayé de la liste et qu'il "s'agit d'une erreur".