Mort d'Andrée Sarkozy : la mère de Nicolas Sarkozy l'avait élevé seule

Mort d'Andrée Sarkozy : la mère de Nicolas Sarkozy l'avait élevé seule ANDREE SARKOZY - Nicolas Sarkozy est en deuil. Sa mère, Andrée Sarkozy, également surnommée "Dadu", s'est éteinte dans la nuit du 12 au 13 décembre à l'âge de 93 ans. L'ancien président était très proche de sa mère.

[Mis à jour le 13 décembre 2017 à 23h40] Triste mois de décembre pour Nicolas Sarkozy. Après Jean d'Ormesson et Johnny Hallyday, l'ex-président de la République se retrouve une fois de plus endeuillé. Et cette fois-ci, c'est un être très cher à ses yeux que le mari de Carla Bruni pleure. Sa mère, Andrée Sarkozy, est décédée dans la nuit du 12 au 13 décembre, comme le révèle Le Figaro ce mercredi. Andrée Sarkozy était âgée de 93 ans. Elle laisse derrière elles trois fils et de nombreux petits-enfants.

Plusieurs épisodes avaient provoqué l'inquiétude sur son état de santé ces dernières années : en octobre dernier, celle qu'on surnommait "Dadu" avait fait un malaise, ce qui l'avait contrainte à un séjour à l'hôpital. Avant cela, en novembre 2015, Closer rapportait qu'elle avait eu un accident seule à son domicile. Après l'alerte du gardien, elle avait également été transportée à l'hôpital.

Sa dernière apparition publique date d'avril 2017, lorsqu'elle avait dîné au George V, un célèbre hôtel parisien. Andrée Mallah, de son nom de jeune fille, a eu une enfance difficile. Alors qu'elle n'a que 14 ans, la Seconde guerre mondiale s'abat sur l'Europe et cela l'oblige à quitter Paris, là où elle est née, avec sa soeur et ses parents. Les origines juives de la famille les contraignent à se réfugier en zone libre jusqu'à la fin de la guerre.

Nicolas Sarkozy : "Je lui dois plus que tout"

Outre Nicolas Sarkozy, "Dadu" a donné naissance à deux autres fils, Guillaume et François, mais elle était particulièrement proche de l'ancien président. Une relation privilégiée évoquée avec tendresse dans le livre de Bernard Pascuito et Olivier Biscaye "Les politiques aussi ont une mère", publié en mars dernier. "Je lui dois plus que tout, elle m'a élevé dans tous les sens du terme", avait expliqué Nicolas Sarkozy aux deux journalistes.

Cette complicité prend racine dès le plus jeune âge de l'homme politique. Andrée Sarkozy, qui l'avait accompagné lors d'un voyage officiel en Chine, racontait une anecdote sur son fils à Omega TV suite à son élection à la présidence de la République. "Quand il sortait le soir avec des copains, il revenait sur ses pas, et me disait : 'Est-ce que tu veux venir aussi ?'. Naturellement je n'y allais pas, mais je trouvais que c'était très gentil". Au journal Point de vue en 2007, elle faisait état de son admiration pour la maturité de son fils, qui selon elle aurait "toujours été intéressé par la politique". "A 14 ans, il aimait parler avec mes amis médecins et avocats", ajoutait-elle.

Une mère qui comblait l'absence du père

Cette relation particulière était aussi due à l'absence de père dans l'éducation de Nicolas Sarkozy. Un père, Pal Sarkozy, qui a quitté le domicile familial alors que le futur président n'avait que 4 ans et qui se serait arrangé pour devenir insolvable afin de ne pas donner un sou à la mère de ses enfants. Toujours aussi dur des années après, il déclarait en 2008 au magazine VSD, après l'élection de son fils, qu'il aurait été "vraiment fier si l'un de [ses] fils avait été président des États-Unis". Après le départ du père, Andrée Sarkozy avait repris des études de droit pour devenir avocate, comme Nicolas d'ailleurs.