Joachim Son-Forget : des explications nébuleuses sur la vidéo attribuée à Griveaux
[Mis à jour le 14 février 2020 à 16h54] L'histoire est désormais connue. Une vidéo à caractère sexuel attribuée à Benjamin Griveaux circule depuis le mercredi 12 février sur les réseaux sociaux. Ce vendredi 14 février, l'affaire a pris une autre dimension avec le retrait du candidat à la mairie de Paris. Entre temps, un député a relayé sur son compte Twitter le lien vers l'article à l'origine du scandale. Il s'agit de Joachim Son-Forget, député des Français de l'étranger, ancien membre de la République en Marche et habitué des fantaisies dans les médias et sur les réseaux sociaux. Jusqu'à son retweet, l'article contenant la vidéo intime, mis en ligne le 1er février, restait assez confidentiel.
Joachim Son-Forget, qui avait annoncé sa candidature à l'élection présidentielle dans l'émission de Cyril Hanouna mercredi et qui ne manque pas d'afficher sur Twitter sa complicité avec Alexandre Benalla depuis plusieurs mois, assume cette nouvelle frasque, lourde de conséquences : "J'ai relayé un lien vers un site qui pointait vers un article contenant deux vidéos, et dont j'ai obtenu l'adresse entre autres depuis un autre tweet, afin de dénoncer les méthodes employées et de protéger les victimes de lynchage".
Les premières rumeurs et les liens du site ont probablement été diffusés dabord par des membres de léquipe de campagne du candidat. Cest le cas de toutes les rumeurs, elles viennent toujours des plus proches. Parfois les gardes du corps trahissent. Parfois la famille.
— Joachim Son-Forget (@sonjoachim) February 14, 2020
Les explications de Joachim Son-Forget chez Morandini
Invité de Jean-Marc Morandini sur Cnews ce vendredi matin, Joachim Son-Forget a tenté tant bien que mal de se justifier sur cet acte qu'il ne "regrette pas". "Ça tourne avec hypocrisie chez tous les cadres de la macronie depuis plusieurs jours", a-t-il déclaré. Le député voulait, à l'en croire, aller contre cette hypocrisie et "crever l'abcès". "À vouloir dissimuler les choses jusqu'à ce que ça sorte, ça ne marche pas (....) je mets sur la place publique le problème", défend notamment Joachim Son-Forget. Ce dernier s'insurge dans le même temps contre l'action de Piotr Pavlenski, artiste militant russe réfugié en France qui revendique la première mise en ligne de la vidéo. "Ce qui est dégueulasse c'est d'utiliser la vie privée des gens pour les déstabiliser politiquement", s'indigne le député.
Pour Joachim Son-Forget, l'ex-candidat à la mairie de Paris est "tombé dans un piège" qu'il décrit ainsi : "Il y a plusieurs jeunes femmes - au moins deux - instrumentalisées ou de mèche avec le monsieur qui a fait ce site [Piotr Pavlenski - NDLR] et certainement d'autres personnes qui sont en train de cibler des personnalités publiques qui vont les voir, qui essaient de les aguicher, qui leur envoient des photos, des vidéos, des messages suggestifs". Joachim Son-Forget imagine qu'un tel scandale pourrait se reproduire pour d'autres personnalités politiques.
Seule la France est ma boussole. Les coupables sont ceux qui ont abusé la faiblesse psychologique et la liberté de la vie privée du candidat. Et tous les politiques dopposition aujourdhui qui se drapent dans leur grandeur morale alors que tout le monde a un cadavre au placard. https://t.co/vPqsclaQWA
— Joachim Son-Forget (@sonjoachim) February 14, 2020
Joachim Son-Forget réfute toute envie de "nuire"
Dans Le Parisien, Joachim Son-Forget réfute toute envie de "nuire au candidat à la mairie de Paris". Même son de cloche sur le plateau de Jean-Marc Morandini : "Je défends toujours les gens qui se font lyncher publiquement (...) Je travaille depuis longtemps sur ces questions de déstabilisation en ligne et je les dénonce", avance-t-il. Le candidat à la présidentielle assure son soutien à Benjamin Griveaux, à qui il aurait envoyé un message. "Je suis de tout cœur avec Griveaux", déclare-t-il.
Joachim Son-Forget, qui a démultiplié ses commentaires sur son compte Twitter tient à préciser qu'il n'a pas publié la vidéo, mais le lien vers le site qui avait publié ces images. "J'ai relayé un lien vers un site qui pointait vers un article contenant deux vidéos, et dont j'ai obtenu l'adresse entre autres depuis un autre tweet, afin de dénoncer les méthodes employées et de protéger les victimes de lynchage", écrivait-il vendredi matin. Par ailleurs, le député des Français de l'étranger a retweeté le message d'Alexandre Benalla, qu'il a voulu faire entrer à l'Assemblée nationale en tant que collaborateur bénévole il y a quelques semaines, demandant l'expulsion immédiate de Piotr Pavlenski.