Discours d'Emmanuel Macron sur Israël : libération des otages, position de Paris, unité des Français... Ce qu'il faut retenir
Le président Emmanuel Macron s'est exprimé jeudi 12 octobre 2023, à 20 heures, pour rendre compte de la position de la France sur le conflit au Proche-Orient et des dernières informations concernant les victimes et otages français. D'entrée de jeu, Emmanuel Macron a estimé qu'"Israël a connu samedi l'attaque terroriste la plus tragique de son histoire", rappelant clairement la position de Paris sur le Hamas, "un mouvement terroriste qui cherche avant tout la destruction et la mort du peuple d'Israël". Et le chef de l'État de taper du poing sur la table, alors que plusieurs membres du parti de La France insoumise se sont récemment montrés ambigus sur le Hamas : "Il ne peut pas y avoir de 'oui, mais' face au terrorisme."
Le président de la République a renchéri en affirmant qu'il ne s'agit pas d'"une guerre entre Israéliens et Palestiniens, mais entre un groupe terroriste et une société, des valeurs démocratiques". De ce fait, Emmanuel Macron a déclaré qu'"Israël a le droit de se défendre en éliminant le Hamas par des actions ciblées, mais en préservant les populations civiles car c'est là le devoir des démocraties", a-t-il toutefois tempéré.
Emmanuel Macron a ensuite abordé un volet consacré aux victimes françaises de l'attaque du Hamas. Il a annoncé un treizième mort. Et alors que 17 Français sont toujours portés disparus, dont quatre enfants, probablement pris en otage par le Hamas, le président de la République a assuré que tout est fait "pour que les otages soient libérés". "La France met tout en œuvre aux côtés des autorités israéliennes et avec nos partenaires pour les faire revenir sains et saufs dans leurs foyers", a assuré Emmanuel Macron.
La position de Paris dans ce conflit a par ailleurs été rappelée par le chef de l'État. "Nous ne pouvons pas nous résoudre à une guerre sans fin", a posé Emmanuel Macron, estimant que "les conditions d'une paix durable sont connues : il faut une garantie indispensable pour la sécurité d'Israël et il faut un État palestinien, c'est la ligne que la France continue de défendre". Enfin, le président a conclu son allocution en appelant les Français à "rester unis comme nation et comme République". "N'ajoutons pas par illusion ou par calcul des fractures nationales aux fractures internationales et ne cédons rien face à toute forme de haine", a plaidé Emmanuel Macron, qui a tout de même mis en garde "les porteurs de haine", assurant que la République serait "impitoyable" avec eux.
"Vols spéciaux", aides aux Palestiniens... Ce qu'a dit Macron aux chefs de partis plus tôt ce jeudi
Avant de prononcer son allocution, le chef de l'État a reçu à la mi-journée, ce jeudi 12 octobre, les présidents des principaux partis politiques. L'occasion pour Emmanuel Macron de répondre à l'inquiétude de l'ensemble des chefs de partis sur les otages français. "Nous avons entamé des discussions" avec des intermédiaires tels que le Qatar et l'Égypte, a-t-il été annoncé, comme le dévoilent RTL et Le Figaro. Car la position de Paris reste la même que d'habitude, à savoir : de ne pas négocier avec les terroristes. Une annonce qui devrait être bien reçue par les proches des otages français, plusieurs membres de leur famille ayant publiquement appelé Emmanuel Macron à "intervenir" dans ce dossier ce jeudi.
Concernant les 200 000 Français toujours présents en Israël, et alors qu'un seul vol de rapatriement était jusque-là prévu, le président de la République a annoncé que d'autres "vols spéciaux" vont être organisés vendredi et samedi et que des moyens militaires pourront même être utilisés pour rapatrier ceux qui le souhaiteraient. Le chef de l'État a par ailleurs annoncé l'organisation prochaine d'un débat sans vote sur cette guerre au Parlement. Enfin, concernant les aides à destination des Palestiniens, Emmanuel Macron a fait savoir que Paris ne comptait pas les suspendre, mais optait plutôt pour un contrôle plus assidu.