Edouard Philippe presque épaté par le Rassemblement national et déjà en route pour 2027

Edouard Philippe presque épaté par le Rassemblement national et déjà en route pour 2027 Invité de l'émission Quotidien mercredi soir, l'ancien Premier ministre a presque salué le "coup tactique" du RN sur la loi immigration. Un texte qu'il défend...

L'ex-Premier ministre français, Edouard Philippe, invité dans l'émission "Quotidien" sur TMC, ce mercredi soir a défendu le projet de loi sur l'immigration, décrit comme un "compromis entre la majorité et Les Républicains". L'ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron, issu des rangs de LR, s'est employé à nier toute compromission avec le Rassemblement national (RN) sur ce texte, en précisant que le RN ne faisait pas partie des négociations et que seulement deux sénateurs du parti d'extrême droite étaient représentés au Sénat.

Edouard Philippe a aussi souligné le "joli coup tactique" effectué par Marine Le Pen et par ses troupes, qui parviennent à apparaître comme les grands gagnants du vote du projet de loi. Un projet qui, de fait, reprend en partie certaines de leurs propositions. "Le RN, il n'est pas dans le compromis qui a été discuté. Il n'est pas au Sénat. Il y a deux sénateurs RN au Sénat", a-t-il immédiatement tempéré. "Je considère que ce texte de compromis ne vient pas modifier les éléments essentiels à mes yeux du pacte républicain", a ajouté le président du parti Horizons, affirmant que la loi fournissait les outils nécessaires à une meilleure régulation des flux migratoires.

Edouard Philippe a notamment exprimé son attachement à l'aide médicale d'Etat (AME) et son aversion pour les mesures de déchéance de nationalité. Malgré ses réserves sur certaines dispositions, il considère que le texte mérite d'être adopté, tout en reconnaissant un certain "malaise" au sein de la majorité, mais aussi une tendance à l'exagération de la part du monde politique et médiatique parisien. Selon lui, une large majorité de Français se retrouverait dans les objectifs et les compromis de cette loi.

Une équipe pour la présidentielle 2027

Interrogé sur l'élection présidentielle de 2027, Édouard Philippe a laissé transparaître une possible (ou probable ?) candidature. Sans l'affirmer explicitement, il a évoqué la nécessité d'être "préparé" face aux enjeux cruciaux des prochaines années, qualifiant d'"irresponsable" le fait de ne pas l'être. Cette préparation, selon lui, passera par des déplacements en France, des réflexions approfondies, des voyages à l'étranger, mais aussi la mis en place d'une équipe solide. Un indice majeur de ses ambitions.

Parmi les défis majeurs qu'il met en avant, l'éducation figure en tête de liste. En exprimant son soutien au projet de Gabriel Attal, ministre de l'Education nationale, Edouard Philippe a souligné l'urgence de s'attaquer aux problèmes de l'école, de la laïcité, de la justice, de la santé et des infrastructures.