Guerre Israël-Hamas : trente-neuf députés demandent la levée de l'immunité parlementaire de Meyer Habib

Guerre Israël-Hamas : trente-neuf députés demandent la levée de l'immunité parlementaire de Meyer Habib Après avoir prononcé des propos polémiques faisant l'"apologie de crimes de guerre", selon des élus de gauche, le député Meyer Habib est visé par une demande de levée de son immunité parlementaire.

Des propos qui pourraient "s'apparenter à l'apologie de crimes de guerre".  Trente-neuf députés ont demandé la levée de l'immunité parlementaire de Meyer Habib, député Républicain de la 8e circonscription des Français de l'étranger, dans un courrier adressé à la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, jeudi 21 décembre. Les élus, issus des groupes écologiste, socialiste et Insoumis, lui reprochent d'avoir prononcé un discours polémique concernant la situation sur la bande de Gaza. Une phrase prononcée lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, mardi 19 décembre, n'est pas passée au sein de l'hémicycle. "Alors que la ministre [des affaires étrangères Catherine Colonna] était invitée à réagir à la mort d'un agent du Quai d'Orsay [à la] suite (…) des bombardements israéliens sur un bâtiment d'habitation abritant des civils, le député Meyer Habib a prononcé distinctement, et par deux fois, les mots : "Et ce n'est pas fini !" ", apprend-on dans le courrier. Les élus de gauche dénoncent des propos qui font " l'apologie de crimes de guerre".

La demande d'"une peine disciplinaire lourde"

Dans leur courrier, ils demandent "une peine disciplinaire lourde" à l'encontre du député et appellent la commission chargée de l'article 26 de l'application de la Constitution à se réunir pour examiner "la levée de l'immunité parlementaire de M. Meyer Habib". Le député Républicain, fervent soutien du gouvernement de Benyamin Nétanyahou, dénonce une "manipulation grossière". "Leur pétard mouillé n'est qu'un contre-feu grossier pour tenter de faire oublier l'apologie du terrorisme répétée, le négationnisme et l'antisémitisme à l'œuvre dans leurs rangs depuis le 7 octobre, mais aussi leur silence face aux pogroms, [aux] viols, [aux] massacres de bébés, [de] vieillards et [de] rescapés de la Shoah", assurait-t-il.