Loi immigration : Emmanuel Macron a-t-il réussi à calmer son propre camp ?

Loi immigration : Emmanuel Macron a-t-il réussi à calmer son propre camp ? Aurélien Rousseau, ancien ministre de la Santé, est le seul à avoir démissionné après le vote sur la loi immigration.

Plusieurs ministres avaient menacé de présenter leur démission si la loi immigration était votée. Mais un seul l'a fait : Aurélien Rousseau, ministre de la Santé. Selon lui, cette loi était trop dure et n'était pas en accord avec ses principes et convictions. Comme lui, Clément Beaune , ministre des Transports, avait exprimé un certain mécontentement et avait tenu à discuter avec d'autres ministres qui contestaient cette loi. Mais depuis le vote, il ne s'exprime plus. Sylvie Retailleau, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, est allée plus loin : elle a présenté sa démission, évoquant un "désaccord profond" à propos de ce texte, et plus précisément la partie qui concerne les étudiants. Mais son entourage affirme que sa démission lui a été refusée. Sylvie Retailleau se voit donc dans l'obligation de rester au ministère. 

Le Conseil constitutionnel saisi pour apaiser les tensions

Afin de calmer la situation, Emmanuel Macron a décidé de saisir le Conseil constitutionnel pour certains points de la loi immigration. De quoi rassurer certains de ses ministres si certaines mesures venaient à être retoquées. De son côté, la secrétaire d'Etat à la Ville, Sabrina Agresti-Roubache, a affirmé qu'elle voulait "se battre" pour, réintroduire une mesure qui avait été supprimée du texte et qui donnait la possibilité aux demandeurs d'asile de travailler à partir d'un mois et demi et non six mois. Concernant les aides au logement, le chef de l'Etat a concédé que la "caution retour" demandée aux étudiants étrangers n'était "pas une bonne idée", d'autant plus que beaucoup de pays se battent pour accueillir les meilleurs étudiants du monde entier.