Loi immigration : François Bayrou, très critique, pointe le manque d'équilibre du texte

Loi immigration : François Bayrou, très critique, pointe le manque d'équilibre du texte François Bayrou, président du MoDem, a pris la parole alors qu'il avait annoncé ne plus s'exprimer dans les médiats avant la fin de son procès pour emplois fictifs. Il s'est montré très critique à propos de la loi immigration.

Le président du MoDem et maire de Pau avait pourtant annoncé ne plus s'exprimer dans les médias avant le 5 février, date de la décision sur son procès pour emplois fictifs au Parlement européen. Mais le vote de la loi immigration a eu raison de sa promesse. "Mes amis m'ont dit : C'est une période trop difficile, il faut maintenant que tu parles", dit-il dans le journal du Parisien. L'homme politique s'est montré très critique envers ce texte. Il dénonce un manque d'équilibre. En cause, les négociations entre l'exécutif et les Républicains : "le centre de gravité de notre camp ne peut pas et ne doit pas se déplacer. C'est de cela que dépend notre cohérence", défend François Bayrou. Autre perte d'équilibre dénoncée par le maire de Pau : la temporalité du vote du texte. "Ce n'était pas le bon moment", dit-il, affirmant qu'il ne "voulait pas de texte tout court". 

"Un changement important"

 "Il y a eu deux accidents. Le premier est un pur scandale : les députés refusent de débattre du texte. (...) Le second, c'est le coup de Trafalgar du RN", déplore-t-il. "C'est le baiser de la mort du RN et il considère qu'on est en train de perdre la bataille de 2027", ajoute un proche de l'homme politique. Désormais, le président du MoDem plaide pour "un changement important". Selon un proche, François Bayrou "trouve que l'équipe est pléthorique, que les gens ne s'entendent pas et il se désole des affrontements quotidiens entre Elisabeth Borne, Gérald Darmanin, et Bruno Le Maire". "Vous ne pouvez pas affronter les tempêtes si les troupes ne sont pas soudées", assure-t-il. Mais François Bayrou se défend de ne pas être un "donneur de leçons", mais d'avoir une "liberté de parole".