Voeux d'Emmanuel Macron : des réactions acerbes après un discours sans annonce majeure

Voeux d'Emmanuel Macron : des réactions acerbes après un discours sans annonce majeure Emmanuel Macron a prononcé les traditionnels voeux de nouvelle année, dimanche 31 décembre au cours d'une allocution officielle. Quelles sont les réactions des différents bords politiques ?

Emmanuel Macron a exprimé ses voeux pour 2024 lors d'une allocution officielle, dimanche 31 décembre. Le président de la République a prononcé un discours de 13 minutes depuis les jardins de l'Élysée. Il a souhaité une "année de la détermination, de l'efficacité et des résultats". Posté devant les drapeaux des nations olympiques, il a été question des JO de Paris à venir et de la nécessité d'appartenir à une "Europe plus forte". Après avoir abordé les différents conflits en cours et les élections du Parlement européen, Emmanuel Macron a assuré qu'il faudrait choisir entre "affirmer la force de nos démocraties libérales ou céder aux mensonges qui sèment le chaos".

Alors qu'un possible remaniement plane sur le gouvernement en de début d'année, le président à remercié "la Première ministre et son gouvernement" après avoir dit "assumer" les réformes "impopulaires" comme la réforme des retraites. En 2024, Emmanuel Macron veut aussi miser sur l'école "afin de rétablir le niveau de nos élèves, l'autorité de nos professeurs, la force de notre enseignement laïque et républicain". Il a promis un "réarmement civique" après "le réarmement économique" et "le réarmement de l'Etat et de nos services publics".

Des réactions amères

Immédiatement après la fin de son discours de voeux, les réactions des différents bord politiques ont fusé. "On comptait sur des vœux, on reçoit des malédictions", a écrit le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, sur X (anciennement Twitter). Avant de promettre qu' "une autre France est possible". Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste (PS), a également déploré une intervention "où la grandiloquence du verbe cherche à masquer l'absence de perspectives". "Le verbe agir ne sert qu'à éroder les droits des Français, a poursuivi Olivier Faure. Le réarmement n'est qu'un boniment quand nos services publics sont abandonnés. Changeons!", a-t-il poursuivi. Le communiste Fabien Roussel a dénoncé un président qui reste "les bras ballants face à l'inflation" et qui "vit manifestement dans une autre dimension". Sur X également, la secrétaire nationale d'Europe Écologie Les Verts, Marine Tondelier, s'est désolée de cet "exercice d'autocongratulation vide et un peu triste". "Le président de la République, en guise de vœux aux Françaises et aux Français, remue le couteau dans la plaie de ses réformes antisociales et de son déni écologique", continue-t-elle.

À l'extrême droite, Marine Le Pen a déclaré que les voeux du président étaient "à l'image d'un drapeau français perdu dans un décor sans âme" et conclut : "vivement le 9 juin !", en référence à sa volonté de faire de grands scores aux élections européennes cet été. Dans les rangs de la majorité au contraire, les réactions ont été positives comme attendues : "le président de la République a raison de rappeler qu'il est temps de ramener l'autorité partout où elle manque", a jugé Sabrina Agresti-Roubache, secrétaire d'État en charge de la Citoyenneté et de la Ville. Gabriel Attal, ministre de l'Éducation nationale, a salué un président "déterminé et constante".