Ce proche de Sarkozy chouchouté par Macron
Le 31 décembre, les 352 noms de la promotion 2023 de la légion d'honneur ont été dévoilés au Journal Officiel. Parmi eux, un ancien sénateur de droite fait partie des personnalités nommées personnellement par Emmanuel Macron. Ce n'est pas la première fois que le chef de l'Etat a un geste d'amitié pour cet ancien proche de Nicolas Sarkozy, qui entretient des affinités à peine dissimulées avec la macronie parisienne.
Ce nouvel officier de la Légion d'honneur, c'est Pierre Charon. Sénateur de Paris de 2011 à 2023 sous les couleurs de l'UMP puis des Républicains, Pierre Charon a perdu son siège en septembre dernier lors des sénatoriales. Et ce, malgré des tractations en sa faveur de la part de la macronie, affirmait Le Figaro. Ecarté par son propre parti qui refusait de l'investir, le sénateur sortant s'était résolu à présenter une liste dissidente, "Libérons Paris !", comme il l'avait fait en 2011. "Je fais dans le disruptif. Ils m'ont oublié sur le bord de la route. Ils n'auraient pas dû, je sais faire de l'autostop", déclarait-il à Libération.
"Pierre Charon parle avec l'Élysée"
Alors que la majorité présidentielle avait investi son propre candidat pour les sénatoriales parisiennes de septembre, en la personne de Julien Bargeton, une partie du camp macroniste aurait discrètement poussé la candidature de Pierre Charon, considéré comme ayant de meilleures chances de victoire. "Emmanuel Macron n'est jamais très clair. Il n'a pas osé débrancher Julien Bargeton mais sait qu'il n'a aucune chance donc il cherche à faire élire un sénateur bienveillant", confiait alors un conseiller de Paris au Figaro. Stratégie perdante, puisque le sarkozyste a finalement échoué à sauver son siège.
La bonne entente entre Pierre Charon et Emmanuel Macron n'est pas nouvelle. L'ancien sénateur figurait par exemple sur la liste des invités de la deuxième cérémonie d'investiture du président de la République. "Pierre Charon parle avec l'Élysée", affirmait un ministre au Figaro cet été. L'intéressé confiait lui-même être "un visiteur de l'après-midi" du palais présidentiel.