Le Pen de "droite populaire" : la phrase d'un ancien ministre fait polémique

Le Pen de "droite populaire" : la phrase d'un ancien ministre fait polémique Pour cet ex ministre de Jacques Chirac, la présidente des députés du Rassemblement national n'est ni "fasciste", ni "raciste", ni "d'extrême droite", mais incarne une "droite populaire et républicaine".

"Moi, je ne suis pas sectaire, je ne pense pas que Marine Le Pen soit fasciste", a lancé un ancien ministre de Jacques Chirac dans la matinale d'Europe 1, mardi 2 janvier. D'après ce dernier, "aujourd'hui, tout le monde est républicain, de Jean-Luc Mélenchon à Marine Le Pen." N'en déplaise aux "intellectuels de gauche qui veulent à tout prix" voir dans la montée du Rassemblement national "le nazisme qui revient".

Pour l'essayiste Luc Ferry, ancien ministre de la Jeunesse, de l'Education nationale et de la Recherche sous Jacques Chirac, "Marine Le Pen, c'est la droite populaire et républicaine", et non l'extrême droite.  "Je la connais un peu, affirme-t-il. Je sais très bien qu'elle n'est ni raciste, ni antisémite. Je suis désolé de dire ça à mes amis intellectuels de gauche qui veulent à tout prix dire que c'est le nazisme qui revient. Regardez Mme Meloni, ce n'est pas le fascisme qui est revenu en Italie."

L'extrême droite "était révolutionnaire et factieuse"

Mais alors qu'est-ce que l'extrême droite ? Pour Luc Ferry, l'extrême droite "était révolutionnaire et factieuse, "assassinait les opposants", "voulait prendre le pouvoir par les armes et par la violence", "était antisémite et raciste". Ce qui n'est "absolument pas le cas de Marine Le Pen, qui n'est ni antisémite, ni raciste et qui est évidemment républicaine".

L'essayiste a condamné la "stratégie" consistant, selon lui, à taxer le Rassemblement national de "fascisme" et d'"immoralité" car "c'est simplement faux. Et les 42 % qui ont voté pour elle savent que c'est faux. Et donc, quand on insulte ces gens-là, on les renforce. À la limite, on va les rendre racistes si on continue."

L'ancien ministre a reconnu avoir des "désaccords avec le RN, mais beaucoup plus sur le plan économique que sur le plan moral ou politique".