Clément Beaune estime être encore un ministre de poids au gouvernement

Clément Beaune estime être encore un ministre de poids au gouvernement Le ministre des Transports a donné une interview au Parisien, pour s'expliquer sur ses désaccords récents avec Emmanuel Macron et Elisabeth Borne.

Clément Beaune a-t-il perdu la face ? S'est-il mis hors jeu en prenant position contre la loi immigration, et en rentrant dans le rang suite au recadrage d'Emmanuel Macron en Conseil des ministres ? Le jeune ministre des Transports estime que non. "Est-ce que je pense qu'après avoir beaucoup échangé avec la Première ministre, on a fait évoluer le texte dans la bonne direction ? Oui", dit-il sur la loi immigration, comme pour justifier sa non démission, pourtant évoquée à la fin de l'année. "Est-ce que c'est terminé ? Non, il y a encore des combats à mener. Est-ce que je veux y participer ? Oui", affirme-t-il encore dans un entretien au Parisien

Le ministre semble même pouvoir donner des lignes politiques sur ce texte de loi immigration, qui devrait être retoqué en partie par le Conseil constitutionnel, considère qu'il "faudra revenir sur le principe de la caution étudiante", "revoir la mesure sur l'Aide personnalisée au logement (APL)" et "éviter tout nouveau débat sur l'Aide médicale d'Etat" pour les étrangers sans papiers. Et d'assurer même au Parisien qu'il reste encore un ministre combatif, écouté et entendu, alors qu'un remaniement se profile. "Après un combat difficile, mon tempérament c'est de remonter sur le ring. Et j'ai envie de remonter sur le ring".

"Il faut préserver l'héritage de 2017 : le dépassement, le combat européen et le combat contre l'extrême droite. Sans oublier les progrès de société, comme la fin de vie", estime Clément Beaune. "Le clivage entre nous, les pro-européens, et les nationalistes - qui ont été pour la sortie de l'euro, contre le vaccin européen, en soutien de Monsieur Poutine – existe plus que jamais", souligne-t-il, à quelques mois des élections européennes.