La petite phrase de Darmanin qui fait écho à la nomination d'Attal : bisbilles en vue ?

La petite phrase de Darmanin qui fait écho à la nomination d'Attal : bisbilles en vue ? A peine son cadet nommé à Matignon, Gérald Darmanin a affirmé qu'il n'avait pas l'intention de se "dérober" à ses responsabilités à l'Intérieur pour "un quelconque avenir personnel".

Déception pour Gérald Darmanin ? Le nom du ministre de l'Intérieur a un temps circulé pour prendre la relève d'Elisabeth Borne à Matignon. Mais c'est finalement sur le jeune Gabriel Attal qu'Emmanuel Macron a arrêté son choix. Et ce, à en croire les informations de LCI, malgré les efforts de Darmanin pour se mettre en travers du chemin du ministre de l'Education nationale. Si le locataire de la place Beauvau a sobrement souhaité "une pleine réussite" à son cadet sur X, une petite phrase qu'il a prononcé peu après cette nomination interroge.

Gabriel Attal était à peine nommé, mardi 9 janvier, que Gérald Darmanin était invité à commenter son propre avenir au sein du gouvernement. Lui à qui certains médias prêtaient des ambitions au ministère des Affaires étrangères a affirmé, lors d'un déplacement à Levallois-Perret, qu'il n'avait "pas terminé sa mission" à l'Intérieur. "Je ne suis pas homme à me dérober aux côtés des gendarmes, des policiers, des préfets, qui, à 100 jours du relais de la flamme et à 200 jours des Jeux olympiques, vont risquer leur vie et mettre leur réputation en jeu", a-t-il déclaré à la presse.

"De là où je viens..."

"Après, il appartient au président de la République de disposer des postes ministériels, je suis à sa disposition", a nuancé Gérald Darmanin. "Mais je veux dire aux policiers et aux gendarmes que je n'ai pas l'habitude de compter sur un quelconque avenir personnel lorsque je les ai engagés dans une voie", a-t-il poursuivi.

Une pique à peine masquée à l'adresse de l'ambitieux Gabriel Attal ? Le nouveau chef du gouvernement quitte le ministère de l'Education nationale au bout de moins de six mois d'exercice, quelques semaines seulement après avoir annoncé une réforme profonde du collège. "Et vous savez, de là où je viens, on aime bien terminer ce qu'on fait", a renchéri le ministre de l'Intérieur. Une nouvelle manière de rappeler, comme il aime le faire, ses origines sociales modestes, aux antipodes de celles du nouveau Premier ministre.