Première séquence télévisée polémique pour la ministre de l'Education et gros malaise en direct

Première séquence télévisée polémique pour la ministre de l'Education et gros malaise en direct Amélie Oudéa-Castéra a dû justifier la scolarisation de ses trois enfants à l'école privée parisienne Stanislas, sous le coup d'une enquête pour des soupçons de sexisme, d'homophobie et de propos anti-IVG.

Le regroupement des ministères de l'Education nationale et des Sports sous un même portefeuille a fait froncer quelques sourcils après le remaniement de jeudi. A présent, c'est la ministre nommée à la tête de ce double-portefeuille qui fait l'objet d'une polémique. Dès son premier déplacement dans un collège des Yvelines, aux côtés du Premier ministre Gabriel Attal, Amélie Oudéa-Castéra a dû répondre aux critiques suscitées par son choix de scolariser ses enfants au collège-lycée privé Stanislas de Paris.

Les trois enfants de la nouvelle ministre de l'Education nationale sont inscrits dans cet établissement privé catholique du 6e arrondissement de la capitale. Or, l'établissement fait l'objet de sérieux soupçons de dérives homophobes, sexistes et anti-IVG. En 2022, Médiapart, L'Express puis Brut avaient dévoilé des témoignages et des documents trahissant un climat propice à des discours réactionnaires. A la suite de ces révélations, le ministère de l'Education nationale avait saisi en mai 2023 l'Inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche (IGESR).

"Un choix de proximité", assure la ministre

L'IGESR a remis un rapport d'enquête à Gabriel Attal, qui n'a pas encore été rendu public. C'est désormais dans les mains d'Amélie Oudéa-Castéra que retombe le dossier. Interrogée sur le sujet, la ministre a rejeté les accusations et justifié son choix de scolariser ses enfants à Stanislas : "Je vais vous raconter cette histoire. Celle de notre aîné, Vincent, qui a commencé comme sa maman à l'école publique, celle de Littré", a-t-elle expliqué lors de son déplacement dans les Yvelines aux côtés de Gabriel Attal. "Et puis la frustration de ses parents, mon mari et moi, qui avons vu des paquets d'heures qui n'étaient pas sérieusement remplacées", a-t-elle poursuivi.

"À un moment, on en a eu marre, comme des parents de milliers de famille qui ont fait un choix d'aller chercher une solution différente", a conclu Amélie Oudéa-Castéra. "On habitait rue Stanislas, scolariser nos enfants à Stanislas était un choix de proximité", assure-t-elle. 

"Avant de stigmatiser le choix des parents d'élèves, il est important de rappeler que l'école, c'est celle de la République et que la République travaille avec tout le monde dès lors qu'on est au rendez-vous de ses exigences et de ses valeurs", a contrattaqué la ministre.