LR et les européennes : on ne change pas une équipe qui perd
Secoué par le débauchage de la sarkoziste Rachida Dati qui a fait son entrée au ministère de la Culture, dans le gouvernement de Gabriel Attal, la semaine dernière, et alors que le président du Rassemblement national Jordan Bardella a clairement tendu la main à ses électeurs en vue des élections européennes qui se tiendront du 6 au 9 juin prochain ce lundi, le parti Les Républicains tente de prouver qu'il maintient le cap. Sur le plateau du 20 Heures de TF1, le patron des LR, Éric Ciotti, a ainsi officialisé lundi ce qui se murmurait déjà dans les couloirs depuis plusieurs mois : "François-Xavier Bellamy conduira notre liste aux élections européennes."
Saluant un homme de "convictions, de valeurs et de travail", qui dispose qui plus est "du meilleur bilan au Parlement européen", Éric Ciotti a redit toute sa confiance en celui qui est également vice-président des Républicains. Ce à quoi n'a pas manqué de répondre le principal intéressé dans une interview publiée en parallèle ce lundi soir dans les colonnes du Figaro. Faisant ainsi part de "reconnaissance" à Éric Ciotti pour sa confiance en lui, le député européen de 38 ans s'est toutefois montré lucide sur l'ampleur de la tâche qui lui incombe. "Cette campagne engage beaucoup de l'avenir de notre famille politique", a-t-il souligné, affirmant cependant être prêt à "tout" donner.
François-Xavier Bellamy conduira notre liste aux élections européennes.
— Eric Ciotti (@ECiotti) January 15, 2024
Cest un homme de convictions, de valeurs et de travail.
Il dispose du meilleur bilan au Parlement européen. pic.twitter.com/5SrmzCycmI
Les Européennes, une question de survie pour LR
Coincés entre le macronisme et le Rassemblement national, Les Républicains vont donc devoir faire mieux que lors des précédentes élections européennes s'ils veulent avoir une chance de subsister au niveau européen. En 2019, François-Xavier Bellamy avait déjà pris les commandes, sans grand succès. Les LR n'avaient en effet obtenu que 8,5% des voix. Entre temps, il y a aussi eu l'échec de Valérie Pécresse, à la présidentielle de 2022, qui a fait moins de 5%. Le 9 juin prochain, Les Républicains pourraient donc bien jouer leur survie.
Si le dernier sondage Elabe publié par La Tribune Dimanche les estimait à 8,5%, à la traîne derrière la liste menée par Jordan Bardella (28,5%) et le camp présidentiel (18%), rappelons que, dans le cas où il ne parviendrait pas à obtenir plus de 5%, le parti LR se retrouverait privé de représentation au Parlement européen et affaiblirait ainsi le groupe PPE, auquel il est rattaché. Groupe qui avec 176 des 705 députés du Parlement est actuellement le plus important. Les conséquences de la chute de LR pourraient donc autant se mesurer au niveau national qu'européen !