La transition écologique ? Pas une priorité politique pour le gouvernement

La transition écologique ? Pas une priorité politique pour le gouvernement Emmanuel Macron a esquivé les sujets de transition écologique mardi soir en conférence de presse, préférant s'en tenir à des généralités et renvoyer la balle à ses ministres.

En deux heures de conférence de presse, Emmanuel Macron a fait plusieurs annonces d'ampleur. Mais pas une seule concernant la transition écologique. Le président de la République a détaillé des mesures pour l'école, pour la sécurité ou encore pour la santé. Du côté de l'écologie, il a su esquiver les questions, renvoyer aux mesures passées précédemment ou aux futures annonces de son Premier ministre. En clair, il n'a rien annoncé de nouveau.

"Je ne vais pas vous annoncer aujourd'hui un nouveau cap écologique, parce que je pense qu'on a pris des décisions historiques et qu'elles sont les bonnes", a-t-il lui-même assumé. Il avait en effet présenté à ses ministres les contours de son "écologie à la française" le 25 septembre dernier, lors d'un conseil de planification écologique. Une doctrine qui, comme il l'a rappelé mardi soir, consiste à inciter et à accompagner les Français dans la transition.

"Il n'y a pas une annonce fracassante"

Macron a confirmé que le Premier ministre restait le "pilote" du volet transition écologique, comme c'est le cas depuis 2022. La question se posait depuis la disparition du ministère de la Transition énergétique, et alors que Gabriel Attal est resté silencieux sur le sujet depuis sa nomination. Le président a affirmé que le chef du gouvernement dévoilerait des mesures concrètes lors de son discours de politique générale, attendu fin janvier au Parlement.

"Il n'y a pas une annonce fracassante", a convenu Emmanuel Macron. "La priorité des prochains mois sur la planification, c'est de déployer le plan qui est le nôtre", a-t-il maintenu, rappelant les engagements pris l'an dernier en faveur du nucléaire et des énergies renouvelables, ou encore de la rénovation thermique et du renouveau du parc automobile français.

Interrogé sur la montée des eaux et les fréquentes inondations dans plusieurs régions françaises depuis quelques mois, le chef de l'Etat a martelé la nécessité de "s'adapter" aux conséquences du dérèglement climatique, sans toutefois apporter davantage de pistes concrètes à cette adaptation.