Loi immigration : Aurélien Pradié dénonce "l'arnaque démocratique" de Macron

Loi immigration : Aurélien Pradié dénonce "l'arnaque démocratique" de Macron Pour le député LR, la censure d'un tiers de la loi immigration par le Conseil constitutionnel "révèle" une "arnaque" qui aurait été "préméditée" par Emmanuel Macron.

Trente-cinq articles censurés. La décision du Conseil constitutionnel sur le texte de loi immigration reste en travers de la gorge des parlementaires de droite. Une grande majorité des articles retoqués par les Sages étaient en effet des ajouts des sénateurs et des députés LR. Alors que certains s'en prennent au Conseil constitutionnel, Laurent Wauquiez dénonçant même "un coup d'Etat contre le droit", Aurélien Pradié désigne un autre responsable, en la personne d'Emmanuel Macron.

"Ne pas se tromper de cible"

Le député LR du Lot estime dans les colonnes de L'Express que le chef de l'Etat "a prémédité et organisé l'arnaque démocratique" autour de la loi immigration. La majorité présidentielle avait besoin d'aller chercher les voix de la droite pour faire passer ce projet de loi en décembre. Après un premier échec acté par une motion de rejet à l'Assemblée, un accord avait finalement été trouvé en commission mixte paritaire autour d'un texte largement durci par LR. Que le camp présidentiel a voté en disant miser sur la censure du Conseil constitutionnel.

Pari réussi : "Aucune des mesures que nous avions défendues ne reste dans le projet de loi immigration" après la décision des Sages, constate Aurélien Pradié. Sur les 35 articles retoqués, 32 le sont car jugées sans lien avec le texte. "Nous sommes face à une arnaque à la démocratie. Mais le Conseil constitutionnel n'est pas le responsable de l'arnaque, il est celui qui la révèle", juge Aurélien Pradié. "Je ne m'en prendrai pas à cette instance, qui a jugé en droit. La gravité du moment commande de ne pas se tromper de cible."