Motion de censure contre Gabriel Attal : quels sont les scénarios ?

Motion de censure contre Gabriel Attal : quels sont les scénarios ? Gabriel Attal affronte ce lundi 5 février sa toute première motion de censure. Si le scénario du rejet de la motion de "défiance" semble le plus probable, en cas d'adoption, le Premier ministre devra présenter la démission de son gouvernement.

Pas de répit pour Gabriel Attal. Le Premier ministre a passé la semaine dernière à recevoir à tour de bras les syndicats pour trouver une solution à la crise des agriculteurs. Ses annonces de jeudi semblent avoir finalement porté leurs fruits, alors qu'en fin de semaine on assistait à la levée des blocages un peu partout en France. Mais ce lundi, le Premier ministre commence la semaine en affrontant sa toute première motion de censure. Faute d'avoir sollicité un vote de confiance à l'issue de son discours de politique générale mardi 30 janvier, la gauche unie a déposé une motion de censure qui est examinée dans la matinée à l'Assemblée nationale.

"Sans objectif politique clair, sans portefeuilles ni périmètres ministériels définitivement actés, M. Gabriel Attal est, depuis trois semaines, le capitaine d'un bateau à la dérive", déplorent notamment les députés insoumis, socialistes, écologistes et communistes. Mais pour passer, cette motion de censure doit recueillir les votes d'autres députés, les 150 de la gauche ne suffisant pas à atteindre le seuil des 289 députés nécessaires pour la faire adopter. Or, la droite et l'extrême droite, principaux pourvoyeurs de voix de l'opposition dans l'hémicycle du palais Bourbon, ont d'ores et déjà fait savoir qu'elles ne comptaient pas voter cette motion.

En d'autres termes, comme la quasi-totalité de la centaine de motions de censure déjà déposées depuis le début de la Ve République, celle-ci ne devrait pas rencontrer le succès escompté par ses auteurs. Public Sénat rappelle en effet qu'une seule a été votée. C'était en 1962, sous la présidence de Georges Pompidou. Sauf surprise générale, le gouvernement d'Attal devrait rester en place et poursuivre ses ambitions. Il n'en reste pas moins qu'en cas de retournement de situation inopiné, lors duquel la motion de "défiance" serait finalement adoptée, Gabriel Attal devrait alors appliquer l'article 50 de la Constitution, à savoir : présenter la démission de son gouvernement.