Pourquoi Marine Le Pen peut s'inquiéter pour 2027 après le procès Bayrou

Pourquoi Marine Le Pen peut s'inquiéter pour 2027 après le procès Bayrou Si François Bayrou a été relaxé ce lundi dans l'affaire des assistants parlementaires européens, d'autres prévenus n'ont pas échappé à une lourde condamnation. De quoi faire craindre le pire à Marine Le Pen, également empêtrée dans une affaire similaire.

Trois relaxes, mais aussi des peines de 10 à 18 mois de prison avec sursis, des amendes de 10 000 à 50 000 euros et deux ans d'inéligibilité avec sursis. Le tribunal correctionnel de Paris a rendu son verdict ce lundi 5 février 2024 dans l'affaire des assistants parlementaires européens. "Pour moi c'est un cauchemar de sept années qui vient de s'achever par une décision sans contestation du tribunal", a, quant à lui, réagi François Bayrou, président du MoDem, finalement relaxé, relaie La Croix. Si le verdict était attendu dans le camp de la majorité, le Rassemblement national scrutait également l'annonce.

Et pour cause, plusieurs membres du parti d'extrême droite, dont Marine Le Pen, sont compromis dans un dossier similaire. Une affaire qui pourrait jouer les trouble-fêtes dans l'éventuelle campagne présidentielle de Marine Le Pen en vue de 2027. Et alors que François Bayrou sort finalement la tête haute de cette épreuve, ce pourrait bien ne pas être le cas pour Marine Le Pen. Comme le relève le HuffPost, la situation de la présidente du RN à l'Assemblée nationale diffère de celle de François Bayrou, ce dernier n'étant pas eurodéputé au moment des faits, contrairement à elle. Or, plusieurs ex-eurodéputés du MoDem ont, eux, écopé de sentences pour le moins sévères.

Autre élément qui pourrait jouer sur le verdict du tribunal : le montant du préjudice. Si 350 000 euros étaient en jeu dans le dossier du MoDem, plus de six millions d'euros sont évoqués dans celui du RN. Au-delà du montant, les ramifications semblent plus importantes. Marine Le Pen pourrait ainsi être impliquée à la fois en tant qu'eurodéputée, mais aussi en tant que présidente du Rassemblement national à l'époque. Elle est, quoi qu'il en soit, attendue devant les juges en fin d'année, du 30 septembre au 27 novembre 2024.