François Hollande tacle "un gouvernement qui aime le privé"
François Hollande était ce mercredi 7 février l'invité de la matinale de Franceinfo. L'ancien chef de l'Etat français a été conduit à commenter les débuts tempétueux d'Amélie Oudéa-Castéra au ministère de l'Education nationale. Alors que la ministre cristallise la colère des enseignants du public depuis ses déclarations sur l'école Littré, le socialiste a voulu relativiser la situation... pour mieux charger le gouvernement dans son ensemble.
"Il y a eu des déclarations qui ont été extrêmement malencontreuses, il y a eu une forme de méconnaissance de ce qu'était la réalité du travail des enseignants du public, et puis il y a eu une forme de prisme à l'égard du privé", a-t-il reconnu. Mais selon lui, cette attitude n'est "pas propre à Mme Oudéa-Castéra".
"Le public doit être reconnu comme tel"
"On voit bien que dans l'ensemble du gouvernement, il y a cette faveur donnée au privé, a affirmé François Hollande. C'est un gouvernement qui aime le privé, pas seulement dans l'enseignement, d'ailleurs", selon l'ancien président. "Il y a bien sûr les entreprises, le marché, où le secteur privé doit jouer un rôle très important, a-t-il nuancé. Et puis il y a ce qu'on appelle des fonctions collectives, où le public doit être reconnu comme tel et avec des méthodes qui ne sont pas celles du privé", a-t-il analysé.
"Mme Oudéa-Castéra n'est pas isolée dans ce gouvernement dans cette exaltation" du secteur privé, a conclu l'ancien chef d'Etat. Tout en refusant "de remettre en cause les choix" des parents pour la scolarité de leurs enfants, il a déploré que le gouvernement actuel veuille "appliquer dans la fonction publique, ou dans le secteur public de l'éducation, les méthodes du privé."