La relaxe de François Bayrou suspendue : la suspicion de détournement demeure

La relaxe de François Bayrou suspendue : la suspicion de détournement demeure Le parquet a annoncé, ce jeudi 8 février, faire appel de la relaxe de François Bayrou dans l'affaire des assistants parlementaires du MoDem. Le patron du parti centriste se dit confiant.

L'affaire des assistants parlementaires n'est pas terminée. Le parquet a annoncé faire appel de la relaxe de François Bayrou, ce jeudi 8 février, trois jours après le jugement en première instance. "Le parquet conteste ces relaxes, estime que les faits caractérisent les infractions reprochées et que les preuves de ces délits sont réunies contre tous les prévenus" est-il précisé dans le communiqué du procureur de la République, Laure Beccuau.

L'appel concerne donc François Bayrou, mais également les deux autres personnes relaxées, Stéphane Thérou et Pierre-Emmanuel Portheret, d'anciens cadres du MoDem. Le lundi 5 février, la justice avait annoncé la relaxe du président du parti centriste "au bénéfice du doute". Le président de la cour avait jugé "très probable" la participation ou à minima la connaissance par François Bayrou des faits de détournements de fonds, mais avait indiqué ne pas en avoir eu la preuve rapportée.  

Alors que la relaxe a permis à François Bayrou de voir son avenir politique s'éclaircir après "un cauchemar de sept ans" et en plein remaniement, l'appel pourrait à nouveau obscurcir ou freiner les ambitions du politique qui vient de renoncer à intégrer le gouvernement. Le patron du MoDem assure toutefois être confiant après l'annonce du parquet auprès de Midi-Libre : "J'ai été blanchi en première instance, ce sera la même chose en appel".

En première instance, le maire de Pau avait comparu au tribunal correctionnel de Paris du 16  octobre au 21 novembre 2023 pour "complicité de détournements de fonds publics européens", aux côtés de dix autres cadres du MoDem. Le parquet avait requis 30 mois de prison avec sursis, 70 000 euros d'amende et trois ans d'inéligibilité avec sursis.