Frédéric Valletoux à la Santé : après les rumeurs, enfin la consécration

Frédéric Valletoux à la Santé : après les rumeurs, enfin la consécration Le député Frédéric Valletoux était cité à chaque remaniement pour reprendre le portefeuille de la Santé. C'est désormais chose faite.

Frédéric Valletoux intègre pour la première fois un gouvernement. Le député du groupe Horizons, allié de la majorité présidentielle à l'Assemblée, a été nommé jeudi 8 février ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention, dans le super ministère de Catherine Vautrin. Enfin la consécration pour celui qui était cité, remaniement après remaniement, comme un candidat sérieux pour le portefeuille de la Santé, sans jamais décrocher ledit poste.

Pressenti lors des trois derniers remaniements

La dernière déconvenue en date remonte au remaniement de juillet 2023. Alors qu'Emmanuel Macron et Elisabeth Borne cherchaient un remplaçant à François Braun, le nom de Frédéric Valletoux avait commencé à courir. Mais c'est François Bayrou qui se serait alors mis en travers de sa nomination, soucieux de conserver un équilibre au sein du gouvernement entre son parti, le MoDem, et celui d'Edouard Philippe, Horizons, auquel appartient Valletoux. C'est finalement Aurélien Rousseau qui avait hérité de la Santé.

Frédéric Valletoux était déjà cité parmi les pistes sérieuses lors des remaniements de janvier 2023 et de juillet 2022. Il lui aura finalement fallu attendre le 8 février 2024 pour faire son entrée dans l'exécutif. S'il était dans les tiroirs depuis longtemps, c'est parce que son profil colle au portefeuille de la Santé. Contrairement à ses prédécesseurs, il n'a jamais exercé le métier de soignant. Mais il a été président de la fédération hospitalière de France de 2011 à 2022. Elu député aux dernières législatives, il est l'auteur d'une proposition de loi visant à "améliorer l'accès aux soins" sur le territoire, votée en décembre à l'Assemblée. 

Il hérite des négociations avec les médecins libéraux

L'homme d'Edouard Philippe récupère plusieurs dossiers clé dès son arrivée : la réforme de l'AME, promise à LR par Elisabeth Borne, mais aussi les négociations en cours avec les médecins libéraux. Pour ces derniers, l'arrivée de Valletoux au ministère de la Santé n'est pas une bonne nouvelle. "Il n'a eu de cesse de dénigrer la médecine libérale et les généralistes, quand il était à la tête de la Fédération hospitalière de France, les rendant responsables de tous les maux du système de soins", affirme Luc Duquesnel, porte-parole des généralistes de la Confédération des syndicats médicaux français, aux Echos.

Frédéric Valletoux s'est notamment dit favorable au rétablissement de l'obligation de garde pour les médecins, une piste évoquée par Gabriel Attal dans sa déclaration de politique générale du 30 janvier.