Jean-Yves Le Drian tête de liste aux européennes ? Nouvelle hypothèse en Macronie

Jean-Yves Le Drian tête de liste aux européennes ? Nouvelle hypothèse en Macronie Le parti présidentiel se cherche toujours une tête de liste pour mener la campagne des élections européennes. Le nom de l'ancien ministre circule.

Le parti Renaissance n'a toujours pas arrêté sa décision sur la nomination d'une tête de listes aux européennes, à moins de quatre mois du scrutin. Alors que la plupart des autres formations politiques ont déjà désigné leur figure de proue dans la bataille, les macronistes trainent. La Commission nationale d'investiture (CNI) de Renaissance devait pourtant se réunir lundi 12 février pour avancer sur le dossier, indique Politico, mais la réunion a finalement été repoussée. Toutefois, le média évoque dans sa newsletter du jour une nouvelle hypothèse.

Le nom de Jean-Yves Le Drian se murmure en Macronie parmi les pistes solides pour une investiture. "Le président est le premier à trouver l'idée bonne", assure même un stratège de l'exécutif. Le Breton de 76 ans a quitté le gouvernement en 2022, après cinq ans au poste de ministre de l'Europe et des Affaires étrangères. Une expérience qui le qualifie en effet pour défendre le bilan européen d'Emmanuel Macron.

Le doyen du scrutin ?

De plus, Le Drian incarne l'aile gauche du camp macroniste, à laquelle le parti semble vouloir donner des gages après une séquence marquée à droite : il a été ministre de la Défense pendant tout le quinquennat de François Hollande. Il s'est illustré par sa volonté de souder la gauche à Macron en créant en 2020 son mouvement Territoires de Progrès, partenaire de Renaissance.

Seul détail : à 76 ans, Jean-Yves Le Drian n'incarne pas exactement l'image de jeunesse et de renouveau politique dont se réclament Emmanuel Macron et Gabriel Attal. Alors que les autres partis font pour la plupart le choix de figures jeunes voire très jeunes, l'ancien maire de Lorient serait le doyen de cette campagne.

A moins que le choix d'une tête de liste n'ait finalement pas beaucoup d'importance aux yeux du couple exécutif : d'après un pilier d'un parti allié à Renaissance, qui se confie à Politico, le fait que la décision n'ait toujours pas été prise "donne à penser que Macron s'en fout un peu de la tête de liste parce qu'il considère que c'est lui et Attal qui vont mener bataille".