Mayotte : une écrasante majorité de Français favorable à la suppression du droit du sol

Mayotte : une écrasante majorité de Français favorable à la suppression du droit du sol En déplacement à Mayotte ce week-end, Gérald Darmanin a annoncé une révision constitutionnelle destinée à supprimer le droit du sol dans ce département d'outre-mer.

L'objectif est clair. En marge de son déplacement à Mayotte ce week-end, le ministre de l'Intérieur a annoncé dimanche 11 février "l'inscription de la fin du droit du sol" dans ce département d'outre-mer par la voie d'une révision de la Constitution. Et ce, "avant la fin de l'été", a-t-il promis. Alors que l'archipel traverse une crise sans précédent, le gouvernement compte endiguer la crise migratoire grâce à cette "décision radicale", comme l'a lui-même qualifiée Gérald Darmanin. Et d'insister : "Il ne sera plus possible de devenir Français si on n'est pas soi-même enfant de parent français."

Si cette annonce agite depuis la classe politique, il en va autrement de la société française. Alors que depuis plusieurs semaines maintenant, des "collectifs citoyens" paralysent Mayotte en installant des barrages routiers pour réclamer plus de sécurité et une immigration davantage contrôlée, un sondage Elabe réalisé par BFMTV révèle que la suppression du droit du sol à Mayotte est une mesure largement soutenue par les Français.

Dans le détail, 38% des personnes interrogées se disent très favorables à cette mesure, 37% plutôt favorables. Cela porte ainsi à 75% le nombre de Français questionnés qui se disent d'accord avec la décision de Gérald Darmanin. Seuls 17% des sondés estiment être plutôt opposés, tandis que 7% affirment être très opposés. Pour 67% des personnes interrogées, la suppression du droit du sol à Mayotte sera efficace pour lutter contre l'immigration clandestine à Mayotte. En revanche, ils sont moins nombreux (55%) à penser que cela permettra de mieux lutter contre l'insécurité. Quid d'une telle mesure pour le reste du pays ? Là, les avis divergent davantage. Pour 39% des sondés, il faut conserver le principe du droit du sol comme aujourd'hui. 10% estiment même qu'il faudrait assouplir le droit du sol, en donnant la nationalité française à toute personne née sur le territoire. 50% des Français souhaitent toutefois une suppression du droit du sol pour le reste du pays.