"On ne peut compter sur aucun homme" juge Sandrine Rousseau, blessée par un soutien politique

"On ne peut compter sur aucun homme" juge Sandrine Rousseau, blessée par un soutien politique Sandrine Rousseau exprime sa colère et le sentiment de trahison pour son combat contre les violences sexuelles faites aux femmes après les accusations d'agressions sexuelles visant un de ses anciens soutiens.

Sandrine Rousseau éclaboussée par des accusations d'agressions sexuelles visant en ancien soutien, Gérard Miller. La députée écologiste a confié à Elle avoir été trahie "absolument, totalement, fondamentalement" par le psychanalyste visait par plus d'une quarantaine de témoignages accusateurs. L'homme engagé auprès de La France insoumise (LFI) avait publiquement soutenu l'élue parisienne lors des primaires écologistes pour l'élection présidentielle en 2021. Trois ans plus tard, ce soutien est un fardeau pour la députée et militante féministe. "Que vont penser les femmes d'avoir vu Gérard Miller s'afficher avec moi ? Je leur présente mes excuses, même si je ne savais rien", a-t-elle déclaré.

La réaction de Sandrine Rousseau intervient deux semaines après les premières accusations visant Gérard Miller et révélées par une enquête du magazine Elle. Un délai que la députée juge nécessaire "pour pouvoir encaisser le choc et poser les mots qui permettent de faire avancer". Avant ça, l'écologiste avait seulement exprimé sa colère dans un message sur X. Elle explique au magazine avoir "l'habitude de ces hommes qui viennent s'acheter une crédibilité féministe en s'affichant avec [elle]", mais cette fois c'est à la crédibilité de son combat contre les violences faites aux femmes, qu'elles soient physiques, psychiques ou sexuelles, que cela porte préjudice.

"Si même les alliés s'avèrent être des agresseurs, sur qui s'appuyer ?"

Hors de question pour l'élue féministe de laisser passer, mais elle est une des rares politiques de la Nupes à avoir pris la parole sur cette affaire. Elle fait part d'une "sidération" de la part d'élus de la Nupes. "C'est plus difficile quand cela arrive au sein de votre famille politique", reconnait-elle tout en jugeant ce "silence un peu honteux aussi". Et d'ajouter : "On n'est pas fiers d'avoir ça chez nous".

Cette affaire pose la question des alliés, notamment des alliés masculins dans le combat féministe aux yeux de Sandrine Rousseau qui dit se sentir "très seule" pour mener la bataille. "Sur cette question des violences faites aux femmes et du sexisme", il n'y a "pas grand monde sur qui compter" selon elle : "C'est comme une espèce de peau de chagrin. Il y a de moins en moins de personnes sur lesquelles s'appuyer. C'est comme une île qui serait gagnée par les eaux". Et la liste des alliés se réduit après les accusations contre Gérard Miller qui avait pourtant relayé et défendu les positions de l'élue féministe. "Si même les alliés s'avèrent être des agresseurs ou des violeurs potentiels, sur qui s'appuyer ?" questionne Sandrine Rousseau qui finit par conclure que "c'est un combat dans lequel on ne peut compter sur aucun homme".