Olivier Véran : comment l'ancien ministre se démarque de Macron et Attal

Olivier Véran : comment l'ancien ministre se démarque de Macron et Attal De retour à l'Assemblée nationale, l'ancien ministre de la Santé Olivier Véran se veut plus libre : il veut désormais ouvrir "sa gueule" et faire peser le centre gauche au sein de la majorité.

Après le remaniement ministériel et la nomination de Gabriel Attal au poste de Premier ministre, Olivier Véran, ancien ministre de la Santé et porte-parole, n'est désormais plus au gouvernement. Il regagne donc l'Assemblée nationale et souhaite également, en tant que médecin, reprendre les consultations une fois par semaine. Des changements qui vont lui permettre de "retrouver une spontanéité" qui lui a permis "de faire bouger les lignes" quand il "était député", selon ses propos recueillis par le Parisien. 

Olivier Véran semble se réjouir de cette nouvelle page qui se tourne : "Je rejoins le Parlement avec une totale liberté de parole et d'action, et cela va me faire du bien ! On dit qu'un ministre ferme sa gueule. C'est donc qu'un ancien ministre peut la rouvrir. Dans la différence, mais pas la défiance", avance-t-il. De quoi se démarquer du nouveau gouvernement, et surtout du président Emmanuel Macron et du Premier ministre Gabriel Attal.  A-t-il d'autres objectifs en tête ? "Je continue de croire au dépassement, qu'il est possible de mettre de côté nos différences pour faire consensus dès lors qu'il s'agit de l'intérêt général", espère-t-il, lui qui aimerait que le centre gauche soit plus important au sein de la majorité. "Les valeurs de la sociale démocratie restent bien vivantes", défend-il, alors que plusieurs personnalités politiques de droite on rejoint le gouvernement. Selon lui, Olivier Véran estime que "ce centre gauche humaniste, laïc, républicain, europhile, nous a manqué pour faire majorité absolue, mais sait se mobiliser à chaque fois pour faire barrage au RN".

Faire barrage au Rassemblement National

Car le député Renaissance a un objectif : "empêcher l'extrême droite de prendre le pouvoir et saccager tout ce que nous sommes. Ma ligne ne souffre d'aucune ambiguïté", défend-il. L'ancien ministre dit vouloir "tout donner". Selon Olivier Véran, il ne faut pas faire la morale aux électeurs ni "banaliser le RN", mais plutôt "commencer à douter de nos certitudes", car "ces gens-là sont dangereux", affirme-t-il. Le député se projette également, en assurant que "jamais" il ne votera "une proposition de loi de l'extrême droite". Alors qu'Emmanuel Macron affirmait la semaine dernière que le Rassemblement National faisait partie de l'arc républicain, Olivier Véran, quant à lui, ne considère "pas le RN dans l'arc républicain". 

Olivier Véran va-t-il se présenter aux élections européennes ? "J'ai lu que j'étais candidat, mais ce n'est pas vrai", a-t-il affirmé.