Mahjoub Mahjoubi : l'imam du Gard dément avoir accusé le drapeau français

Mahjoub Mahjoubi : l'imam du Gard dément avoir accusé le drapeau français Visé par une enquête préliminaire pour apologie du terrorisme, l'imam de Bagnols-sur-Cèze se défend dans les colonnes de Midi libre.

À la mi-journée ce lundi 19 février, BFMTV révélait qu'une enquête préliminaire pour apologie du terrorisme visant Mahjoub Mahjoubi, imam de la mosquée At-Tawba du Mont-Cotton à Bagnols-sur-Cèze, avait été ouverte. À l'origine ? Le signalement d'une vidéo dans laquelle l'imam du Gard parle des "drapeaux tricolores qui nous gangrènent" et affirme que "la seule valeur qu'ils ont, c'est une valeur satanique". D'après lui, ils ne vaudraient "rien auprès d'Allah". Dimanche soir, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin lui-même, avait annoncé sur X avoir "demandé le retrait de son titre de séjour en vue de son expulsion du territoire", assurant au passage qu'"aucun appel à la haine ne restera sans réponse".

Lundi en fin de journée, le principal intéressé a réagi à ces accusations. Interrogé par le quotidien Midi libre, Mahjoub Mahjoubi se défend d'avoir qualifié le drapeau tricolore français de "satanique". "C'est une maladresse de langage. Un problème de formulation", affirme-t-il. Celui qui invite tout un chacun "à lire [s]es discours qui sont tous diffusés sur les réseaux sociaux", et à consulter les vidéos qui vont avec, déclare que dans les propos qui lui sont aujourd'hui reprochés, il "parlai[t] d'une tout autre situation qui n'avait rien à voir avec la France ou le drapeau tricolore". 

Affirmant qu'il "serai[t] fou et inconscient de venir insulter le drapeau français et de provoquer un tel buzz", Mahjoub Mahjoubi a tenu à recontextualiser ses propos. "Au moment où je tenais ce discours, on était à la fin de la Coupe d'Afrique des nations de football", se rappelle-t-il dans les colonnes de Midi libre. Il affirme s'être alors adressé aux communautés algériennes et marocaines, "bien représentées à la CAN, avec des gens qui brandissent des drapeaux tricolores". "Ça nous clive. J'ai donc dit que ces drapeaux nous gangrènent alors qu'on a besoin de faire la paix. J'aurais dû parler de drapeaux de différentes couleurs, cette polémique n'aurait pas eu lieu", explique encore celui qui regrette "un lapsus" et comprend que de tels propos aient pu choquer.