Européennes 2024 : échanges houleux entre Bellamy et Boyard devant Sciences-Po
À nouveau bloquée par des rassemblements pro palestiniens, Sciences Po Paris a été le théâtre d'un échange houleux entre François-Xavier Bellamy et Louis Boyard. La tête de liste des Républicains pour les élections européennes 2024 s'est accrochée avec l'élu LFI, sur fond de vives protestations émises par les étudiants pro-palestiniens rassemblés. L'eurodéputé LR, qui fustige les blocages d'étudiants, assure s'être déplacé à la demande d'étudiants hostiles au mouvement.
"Le peuple français n'est pas complice de ceux qui soutiennent le Hamas aujourd'hui, de ceux qui excusent le pire", a lancé le député européen LR à l'adresse du député Insoumis. "Je suis venu là pour être la voix de tous les étudiants qui ne veulent pas voir Sciences Po réduit à ces blocages permanents, à cette instrumentalisation permanente, à cette officine de La France insoumise qu'est devenue la rue Saint-Guillaume", a-t-il ajouté alors que les étudiants ont scandé "UMP, dégage !" ou encore "Siamo tutti antifascisti".
"Vous insultez les étudiants"
"Vous passez à chaque fois de prétexte en prétexte pour ne jamais parler du fait qu'il y a un génocide à Gaza ", a rétorqué Louis Boyard. "Ces étudiants demandent la paix, le cessez-le-feu et vous venez les insulter, raconter n'importe quoi " a-t-il affirmé face au candidat de droite dans un débat stérile. Le chef de file de la liste LR a également posté la vidéo de la séquence sur son compte X (ex-Twitter).
Ça suffit. Nous ne devons plus céder un centimètre de terrain à ceux qui sèment le chaos. Je suis venu ici pour dire que #SciencesPo, que nos amphis, nappartiendront jamais à lextrême-gauche qui trahit toutes les valeurs du peuple français. pic.twitter.com/E1AYyuFm0t
— Fx Bellamy (@fxbellamy) May 7, 2024
En début d'après-midi, les forces de l'ordre ont fait évacuer la centaine de manifestants rassemblée devant les locaux de l'établissement. Les examens qui commençaient ce mardi matin ont été "lancés normalement", a indiqué la direction de Sciences Po. La police était déjà intervenue ce lundi 6 mai à Paris devant Sciences Po pour déloger des militants mobilisés pour Gaza qui avaient installé des tentes.