Grève des profs mardi 14 : à quoi s'attendre ? Quelles sont les revendications ?

Grève des profs mardi 14 : à quoi s'attendre ? Quelles sont les revendications ? Pour "bloquer le choc des savoirs", trois syndicats enseignants ont appelé à la grève nationale pour ce mardi 14 mai 2024.

Une nouvelle grève cette semaine. Les principaux syndicats de l'enseignements ont annoncé la tenue d'un mouvement de grève pour ce mardi 14 mai 2024. CGT éduc'action, Fnec FP-FO et SUD éducation appellent à la mobilisation pour obtenir les moyens nécessaires à la réussite de leurs élèves, pour leur salaire et contre le "choc des savoirs". Pour les organisations syndicales, le choc des savoirs est un "renoncement à toute ambition émancipatrice de l'École et instaure une ségrégation assumée entre les élèves en difficulté et les autres ainsi qu'une discrimination sociale". 

"Un choc des moyens et des salaires"

"Ce n'est pas d'un choc des savoirs dont l'Éducation nationale a besoin, mais bien d'un choc des moyens et des salaires" expliquent conjointement la CGT éduc'action, la Fnec FP-FO et SUD éducation qui appellent à une "amplification" de toutes les mobilisations pour la journée du 14 mai. Avec une mobilisation qui dure dans le temps, les syndicats espèrent obtenir "satisfaction des revendications".

L'appel intersyndical en date du 6 mai dernier invite "les personnels à se réunir afin de débattre des suites et des modalités de la mobilisation". "Le recul du gouvernement sur la suppression envisagée des heures supplémentaires et des IMP montre que celui-ci craint la généralisation des mobilisations, des grèves ", ajoutent les organisations syndicales. À Lyon (Rhône), par exemple, la mobilisation nationale sera suivie. Un rassemblement est prévu devant le rectoral de la Capitale des Gaules, à partir de 14 heures.

Choc des savoirs : les syndicats redoutent un "tri social"

"L'organisation des enseignements de français et de mathématiques en groupes de niveaux en collège est une véritable usine à gaz, néfaste pour les élèves, particulièrement pour les plus fragiles et qui va dégrader les services de tous les personnels, y compris dans le 1 er degré, où des pressions se font jour pour tenter de contraindre les enseignants de CM2 de trier leurs élèves dans la perspective des groupes de niveaux de 6ème" dénonce l'intersyndicale qui redoute un "tri social" entre les élèves.

"La réforme de la voie professionnelle est dans la droite ligne de la logique de libéralisation du marché du travail, en réduisant les offres de formation des jeunes, quels que soient leurs vœux, aux besoins du bassin d'emploi et en imposant un parcours différencié réduisant le temps à l'École" déplore l'intersyndicale. Une nouvelle manifestation avec les parents d'élèves est d'ores et déjà prévue, le 25 mai prochain.