Manifestation du 21 septembre : des mobilisations contre un gouvernement pas encore nommé
Après une première journée de mobilisation le 7 septembre dernier, des associations et organisations étudiantes, écologistes et féministes appellent à de nouveaux rassemblements ce samedi 21 septembre contre un "gouvernement Macron-Barnier". Une journée qui coïncide avec la probable annonce d'un nouveau gouvernement par Michel Barnier. Le chef de l'État a nommé à Matignon "un Premier ministre de droite dure, anti-social, anti-migrants, au passé homophobe et qui ne pourra gouverner qu'avec l'accord permanent de Marine Le Pen", la présidente du Rassemblement national, expliquent l'Union étudiante, l'Union syndicale et lycéenne, le Planning familial ou encore Attac France.
L'appel à la mobilisation a été relayé par plusieurs dizaines de personnalités dans une tribune parue dans l'Humanité à la veille de la journée de rassemblement. "Nous pouvons encore empêcher le pire, et faire advenir nos revendications pour une justice sociale, fiscale et climatique, pour un vrai plan de lutte contre les discriminations et les violences faites aux femmes, pour un droit à l'avenir pour notre jeunesse" écrivent les signataires. Parmi ces derniers se trouvent plusieurs figures de la gauche, les politiques Jean-Luc Mélenchon et Marine Tondelier, mais aussi l'humoriste Guillaume Meurice, le rappeur Médine et l'historienne Fanny Gallot.
Cette deuxième journée de manifestation, depuis la rentrée, est prévue à Paris et dans toute la France pour dénoncer "un déni de démocratie". Plus de 50 cortèges sont organisés à travers le pays. Les marches prévues dans toute la France vont être pour les salaires, les retraites, les conditions de vie et d'études, les enjeux climatiques ainsi que les droits des femmes, des personnes LGBT+ et des migrants, ont détaillé les différentes organisations dans un communiqué sur X. À Paris, le départ dans la capitale va être donné à 14 heures place de la Bastille pour suivre le parcours dans l'est de la ville en direction place de la Nation. À Marseille aussi, le rendez-vous est fixé à 14 heures. À Lyon, les manifestants sont attendus place Bellecour à partir de 14h30.
Un nouveau rassemblement en octobre
Samedi 7 septembre, une première mobilisation contre cette nomination avait réuni 26 000 personnes dans la capitale selon la préfecture de Paris et 160 000 selon les organisateurs. En France, environ 110 000 manifestants ont participé au mouvement, selon ministère de l'Intérieur. Après le 21 septembre, une nouvelle journée de manifestation est d'ores et déjà prévue le 1er octobre à l'initiative de l'intersyndicale. Cette date marque le début des discussions sur le budget de l'Etat et celui de la Sécurité sociale à l'Assemblée nationale. Dans un communiqué daté du 12 septembre, les "organisations syndicales et de jeunesse appellent à manifester et à faire grève pour qu'enfin les urgences sociales, exprimées dans les mobilisations comme dans les urnes soient entendues."
Fin août, La France insoumise avait lancé un appel au rassemblement dans tout le pays considérant que le président mettait "en grave danger la démocratie en refusant le résultat des urnes et un gouvernement de Nouveau Front populaire". Comme le Parti socialiste, la CGT n'avait pas répondu présente à l'appel des insoumis préférant décaler sa rentrée à plus tard.