Des militaires français pour défendre le Groenland contre Trump ?

Des militaires français pour défendre le Groenland contre Trump ? Face à la menace d'un rattachement du Groenland aux Etats-Unis, "la France répondra présent" a assuré Jean-Noël Barrot si le Danemark venait à "solliciter la solidarité des États membres de l'UE".

"Trump n'aura pas le Groenland" assurait le ministre danois des Affaires étrangères, Lars Løkke Rasmussen depuis Copenhague en ce début de semaine. Une déclaration qui fait suite au souhait du président américain de rattacher le territoire autonome danois aux Etats-Unis. De son côté, la Première ministre danoise, Mette Frederiksen, a annoncé ce mardi avoir obtenu un soutien de la part de l'Europe face aux pressions des républicains américains, et peut-être un peu plus encore.

"Le message est très, très clair : il faut absolument respecter le territoire et la souveraineté des Etats", a-t-elle déclaré après sa rencontre avec Emmanuel Macron. Mais ce n'est pas tout. Elle peut également compter sur l'appui de l'Allemagne et de son chancelier, Olaf Scholz. "Les frontières ne doivent pas être déplacées par la force", a-t-il déclaré à Berlin, lors d'une rencontre avec Mette Frederiksen.

"Cette option n'est pas écartée", assure Jean-Noël Barrot

Le Groenland attire les convoitises notamment pour ses importantes réserves minières et pétrolières, au delà de sa situation géographie stratégique : entre la Russie et l'Amérique du Nord. Face aux menaces, 14,6 milliards de couronnes - ce qui correspond a environ 2 milliards d'euros - seront investis pour la défense et la sécurité dans l'Arctique et l'Atlantique Nord par le Danemark. 

De là à imaginer le déploiement de troupes européennes dans la région, et donc françaises ? Cette option n'est pas écartée par le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot : "Pourquoi pas, puisque nous avons effectivement une question de sécurité qui est posée (...) Les frontières de l'Union Européenne ne sont pas négociables", a-t-il expliqué ce mardi au micro de Sud-Radio.

Il poursuit : "On a commencé à en parler avec le Danemark, qui était prêt à réfléchir si nos intérêts de sécurité sont en jeu. Si le Danemark sollicite la solidarité des États membres de l'Union européenne, la France répondra présent". En revanche, pour lui, l'envahissement du Groenland par les Etats-Unis n'est pas à l'ordre du jour, "ça n'arrivera pas", a-t-il lancé. "Personne n'a intérêt à entrer en conflit avec l'Union Européenne", conclut le ministre. Toutefois, pour Donald Trump, le Groenland constitue une "nécessité absolue" pour la sécurité nationale des Etats-Unis et la liberté mondiale comme il l'a déjà assuré.