"C'est la douche froide !" Arnault s'en prend à Bayrou, se moque et menace de délaisser la France

"C'est la douche froide !" Arnault s'en prend à Bayrou, se moque et menace de délaisser la France Le multimilliardaire et chef d'entreprises Bernard Arnault a surpris en ironisant sur le gouvernement français, adoptant un ton particulièrement critique, mardi 28 janvier. Les oreilles de François Bayrou doivent siffler.

Bernard Arnault n'est pas content du tout. L'homme d'affaires français le plus puissant du monde présentait les résultats en berne du groupe LVMH, mardi 28 janvier devant un parterre d'invités et de journalistes, mais ce n'est pas la chute de 17% de son bénéfice net annuel en 2024 qui porte la raison de son agacement. Non, le milliardaire n'est pas du tout satisfait des décisions du gouvernement français pour le budget 2025 et il l'a publiquement fait savoir. En usant d'une ironie et de sarcasmes qui ont dû faire bouger les meubles à Matignon et sans doute à l'Elysée.

"Je reviens des Etats-Unis, et j'ai pu voir le vent d'optimisme qui régnait dans ce pays. Et quand on revient en France, c'est un peu la douche froide ! Là-bas, les impôts vont descendre à 15%, les ateliers sont subventionnés dans une série d'Etat. Quand on revient en France et qu'on voit qu'on s'apprête à augmenter de 40% les impôts des entreprises qui fabriquent en France", a-t-il regretté, se montrant plus pinçant une fois son constat posé. "C'est à peine croyable ! Pour pousser à la délocalisation, c'est idéal. Alors, je ne sais pas si c'est vraiment l'objectif du gouvernement, mais en tout cas, il va l'atteindre !

François Bayrou, dans la préparation de son budget 2025, souhaite intégrer une taxe exceptionnelle sur les plus grandes sociétés. LVHM est concerné directement par cette surtaxe, visant les entreprises réalisant plus de trois milliards d'euros de chiffre d'affaires, qui reviendrait pour 2025 à relever d'environ 40% le taux de l'impôt sur cette société. En a-t-il parlé au Premier ministre ou à Bercy ? Bernard Arnault laisse entendre que oui, regrettant ne pas être écouté. "On a proposé d'autres solutions, mais évidemment la bureaucratie...", a-t-il lancé à la tribune.

Le milliardaire, volontiers moqueur pour décrire les choix du gouvernement, sans jamais citer le locataire de Matignon, a même menacé de prendre des décisions qui, immanquablement, impacteront la santé économique du pays. "Nous sommes fortement sollicités par les autorités américaines à continuer nos implantation. Dans l'environnement actuel, c'est quelque chose qu'on regarde sérieusement", a-t-il dit.