Zemmour répond aux juges qui l'ont condamné pour ses propos sur Pétain et les juifs français
"Au terme d'un long périple judiciaire, la cour d'appel de Paris vous le signifie ce jour en vous condamnant à une amende de 10 000 euros. Justice est rendue aux victimes que vous avez injuriées et à leur descendance", a commenté sur X l'avocat Me Alain Jakubowicz en s'adressant directement à Éric Zemmour, condamné ce mercredi 2 avril pour contestation de crime contre l'humanité. Le président du parti d'extrême droite Reconquête! a également été condamné mercredi à verser un euro de dommages et intérêts ainsi que 1 200 euros, au titre des frais de justice, à chacune des cinq associations parties civiles.
En cause, des propos qu'il avait tenus dans le cadre de l'émission Face à l'info sur CNews en octobre 2019. À l'époque chroniqueur vedette, Éric Zemmour avait été interpellé par Bernard-Henri Lévy. "Un jour [...] vous avez osé dire que Pétain avait sauvé les juifs", avait lancé BHL. "Français, précisez. Précisez : français", avait alors glissé Éric Zemmour. Et Bernard-Henri Lévy de poursuivre : "Ou avait sauvé les juifs français. C'est une monstruosité, c'est du révisionnisme." Ce à quoi Éric Zemmour avait répondu : "C'est encore une fois le réel, je suis désolé."
La Justice politique a encore frappé.
— Eric Zemmour (@ZemmourEric) April 2, 2025
Malgré ces relaxes, les associations politisées, les mêmes qui me harcèlent judiciairement depuis des années, ont décidé que ce ne serait pas suffisant tant que je ne serai pas condamné. Et la justice a cédé.
Mon communiqué. pic.twitter.com/CsVMNSSRAm
Dans un communiqué publié dans la foulée de la décision de justice ce mercredi, Éric Zemmour a riposté, assurant n'avoir "à aucun moment souhaité 'défendre Pétain'" ni "minimiser l'ampleur du massacre des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale". Dénonçant un procès "politique", le président de Reconquête! a par ailleurs indiqué qu'il comptait former un pourvoi en cassation. Le dossier n'est donc pas clos. Pour rappel, Éric Zemmour avait été relaxé en 2021 dans cette affaire par le tribunal de Paris, puis en 2022 par la cour d'appel. Saisie par cinq associations constituées parties civiles ainsi que par le parquet général, la cour de cassation avait finalement annulé sa relaxe et réclamé un nouveau procès.