Macron choisit "le camp du Hamas"... Les mots lourds de Netanyahou
Les mots d'Emmanuel Macron ne passent pas. Le Premier ministre israélien n'a pas caché sa colère ce mercredi 14 mai, au lendemain de l'émission de TF1 au cours de laquelle le président français est notamment revenu sur le sort de la bande de Gaza. Questionné sur l'utilisation du qualificatif de "génocide", Emmanuel Macron a estimé mardi que "ce n'est pas à un responsable politique d'employer ces termes, ce sont aux historiens le moment venu". Pour autant, le locataire de l'Élysée n'a pas manqué d'évoquer "un drame humanitaire inacceptable", accusant tout de même : "Ce que fait le gouvernement de Benyamin Netanyahou est inacceptable" et "une honte". "Mon boulot, c'est de tout faire pour que ça s'arrête. [...] Nous devons faire monter la pression au sujet des sanctions" contre Israël, a également ajouté le chef de l'État.
Pour Benyamin Netanyahou, il n'en fallait pas plus. Emmanuel "Macron a de nouveau choisi de se ranger du côté d'une organisation terroriste islamiste meurtrière et d'en relayer la propagande ignoble, accusant Israël de crimes rituels", a réagi ce mercredi 14 mai dans un communiqué le Premier ministre israélien. "Au lieu de soutenir le camp démocratique occidental qui combat les organisations terroristes islamistes et appelle à la libération des otages, Macron exige une fois de plus qu'Israël se rende et récompense le terrorisme", a-t-il jugé, comme le relaie Le Figaro.
"Le président Macron n'a pas de leçons de morale à nous donner"
Emmanuel Macron n'a "pas de leçons de morale à nous donner", a renchéri le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, dans un autre communiqué. "Nous nous souvenons très bien de ce qui est arrivé aux Juifs en France lorsqu'ils ne pouvaient pas se défendre", a-t-il argué, insistant sur le fait que l'armée israélienne "agit avec une moralité sans égale dans des circonstances difficiles et complexes - bien plus que ce que la France a fait dans ses propres guerres par le passé".
Rappelons toutefois qu'à l'issue d'une trêve de deux mois, Israël a repris son offensive militaire dans la bande de Gaza depuis le 18 mars, avec comme objectif affiché de libérer tous les otages, mais surtout de vaincre le Hamas. En parallèle, l'État hébreu empêche également depuis le 2 mars dernier à l'aide humanitaire, pourtant vitale aux quelque 2,4 millions de Gazaouis, d'entrer dans l'enclave palestinienne, aggravant davantage encore la situation sanitaire sur place.