14 000 bébés pourraient mourir à Gaza en 48h, l'ONU lance une terrible alerte

14 000 bébés pourraient mourir à Gaza en 48h, l'ONU lance une terrible alerte Le chef des affaires humanitaires de l'ONU vient d'alerter sur les dégâts monstrueux que pourrait causer l'absence d'aide humanitaire dans la bande de Gaza, notamment sur les bébés.

"Les combats sont intenses et nous progressons. Nous prendrons le contrôle de tout le territoire" de Gaza, affirmait hier le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou après que l'armée a annoncé de "vastes opérations terrestres", dans l'enclave palestinienne. Dans ce contexte de chaos absolu, "aucune aide n'a été récupérée" du côté de Gaza déplorait, toujours ce lundi, le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric. Notamment en raison des "conditions de sécurité" et de la nuit déjà tombée.

Ce mardi 20 mai, tout s'est accéléré avec la déclaration choc du chef des affaires humanitaires de l'ONU, Tom Fletcher. Ce dernier s'est exprimé dans l'émission "Today's" de la BBC sur Radio 4 au sujet du volume dérisoire d'aide qu'Israël laisse entrer à Gaza. Pour rappel, la pression de la communauté internationale - notamment face à une famine de plus en plus inquiétante à Gaza - avait contraint Benyamin Netanyahou à annoncer dimanche soir un assouplissement du blocus humanitaire dévastateur imposé depuis maintenant onze semaines. 

"Je veux sauver autant de bébés que possible"

Tom Fletcher, lui, a annoncé que cinq camions d'aide étaient arrivés à Gaza hier, une "goutte d'eau dans l'océan", malheureusement infusante pour la population gazaouie. Ce dernier a précisé que les camions d'aide qui contiennent des aliments pour bébés et des produits nutritionnels, se trouvent "techniquement à Gaza", mais "n'ont pas atteint les civils car ils se trouvent juste de l'autre côté de la frontière", peut-on lire dans les colonnes de The Guardian

Une situation intenable pour le patron des affaires humanitaires de l'ONU qui a déclaré ce mardi que 14 000 bébés pourraient mourir en 48 heures si l'aide ne leur parvient pas à temps. "Je veux sauver autant de ces 14 000 bébés que possible dans les prochaines 48 heures", a-t-il déclaré à la BBC. "Nous avons des équipes solides sur le terrain – et bien sûr, beaucoup d'entre eux ont été tués… Nous avons encore beaucoup de personnel sur place – ils sont dans les centres médicaux, dans les écoles… pour essayer d'évaluer les besoins", poursuit-il. Pour les ONG Médecins du monde et Médecins sans frontières (MSF), la reprise limitée de l'aide humanitaire à Gaza est jugée insuffisante. "C'est de la poudre aux yeux, c'est une façon de dire 'oui, on fait rentrer de la nourriture', mais c'est presque symbolique", dénonce l'ONG Médecins sans frontières, auprès de l'AFP.