Démission de Lecornu, en direct : la décision de Le Pen change tout pour le nouveau gouvernement

Démission de Lecornu, en direct : la décision de Le Pen change tout pour le nouveau gouvernement Sébastien Lecornu, Premier ministre démissionnaire, a accepté de mener "d'ultimes négociations" pour tenter de trouver une majorité ou un accord permettant à un futur gouvernement de tenir. La nomination d'un Premier ministre dépendra de ces discussions, mais pas que...

L'essentiel
  • Premier ministre démissionnaire, Sébastien Lecornu est chargé de gérer les affaires courantes, mais aussi de poursuivre les négociations avec les forces politiques "afin de définir une plateforme d’action et de stabilité pour le pays" d'ici à mercredi soir. L'objectif des consultations est toujours le même : mettre sur pied un accord entre LR, le bloc central et le PS.
  • L'issue de ces "ultimes négociations" décidera soit de la nomination d'un Premier ministre - de droite, de gauche ou technique selon l'accord trouvé -, soit de la dissolution de l'Assemblée nationale le cas échéant. Emmanuel Macron a affirmé "prendre ses responsabilités" en cas d'échec, mais refuse toujours de démissionner. Ne reste alors que le retour aux urnes avec des élections législatives.
  • Sébastien Lecornu a entamé les négociations dès hier soir et il reçoit les chefs de parti du socle commun, du moins certains, ce mardi à 9h à Matignon. Bruno Retailleau ne sera pas présent et a demandé une réunion bilatérale avec le Premier ministre démissionnaire. Edouard Philippe d'Horizons et Hervé Marseille de l'UDI pourraient également sécher le rendez-vous.
  • A gauche, toutes les formations exigent la nomination d'un Premier ministre issu de leurs rangs. La patronne des Ecologistes, Marine Tondelier, a invité les partis de l'ex-NFP à une réunion ce mardi à 9h pour préparer la suite avec une gauche unie. Mais le PS refuse de s'assoir à la même table de LFI et plaide pour une réunion limitée aux Verts et au PCF.
  • La nomination d'un Premier ministre de gauche sera rejetée par la droite comme l'a annoncé Bruno Retailleau hier sur TF1. Mais aucun Premier ministre ne fera l'affaire aux yeux du RN qui a promis de censurer tout nouveau gouvernement jusqu'à ce qu'Emmanuel Macron décide de dissoudre l'Assemblée ou de démissionner. 
En direct

10:13 - Avec et sans LFI, deux réunions organisées du côté de la gauche

Les forces de gauche se rencontrent en deux temps ce mardi matin. Une première réunion a commencé à 9 heures et réunit les Ecologistes, à l'origine de la rencontre, LFI, le parti Génération.s et les anciens insoumis. La seconde doit avoir lieu à 10h30 cette fois en présence des Ecologistes toujours, du PS et du PCF qui ne souhaitent pas négocier avec LFI. Il s'agit d'une "réunion pour parler de la possible cohabitation, de la nomination d'un Premier ministre de gauche" selon un cadre de gauche.

09:35 - Le PS refuse de participer à une réunion de la gauche incluant LFI

La gauche tente de se mettre en ordre de marche pour l'après-Lecornu et se préparer à tous les scénarios possibles. Lundi, LFI a appelé à une rencontre des anciennes forces du NFP qui a été rejetée par le PS. Une position que le coordinateur insoumis n'a pas manqué de rappeler et de regretter sur RTL : "Le devoir de toutes celles et ceux qui ont fait cette démarche est de se réunir pour proposer un chemin face à la situation de blocage. Moi je le souhaite, mais manifestement les socialistes ne le souhaitent pas".

Ce mardi, c'est Marine Tondelier qui organise une réunion pour "analyser la situation politique" et "être prêt à tout". Le rendez-vous fixé à 9 heures est ouvert à toutes les forces de gauche souhaitant venir, mais le PS ne semble pas vouloir y prendre part en raison de la présence de LFI. "Tout le monde est invité, on verra qui sera présent", a indiqué Marine Tondelier sur France 2 ce matin ajoutant que "le Parti socialiste a dit qu'il ne voulait pas être présent, mais je sais déjà qu'il y aura La France insoumise, Clémentine Autain, des représentants de François Ruffin, du parti Génération.s..."

09:28 - Marine Tondelier plaide pour une "cohabitation"

Après la démission du gouvernement de Sébastien Lecornu, "Emmanuel Macron a trois choix" selon l'analyse de Marine Tondelier, la secrétaire nationale d’Europe Écologie-Les Verts sur France 2 : "La démission, la dissolution et la cohabitation". "C’est le choix de la cohabitation qui est notre préférence", ajoute-t-elle rappelant que c'est aussi la voie qu’ont demandé les Français en votant il y a un peu plus d’un an" aux dernières législatives.

09:21 - Le PS doute de la légitimité de Lecornu à mener les négociations

Alors que Sébastien Lecornu a entamé les négociations qui lui ont été demandées par Emmanuel Macron, Boris Vallaud, le président des députés du PS, ne comprend pas pourquoi c'est au Premier ministre démissionnaire de mener les dernières consultations après l'échec des discussions tenues au cours du mois passé. "J’ai du mal à comprendre avec quelle légitimité supplémentaire il revient dans cette discussion, porteur de quelles propositions nouvelles, je ne le sais pas non plus", a-t-il déclaré sur France Inter. Boris Vallaud ne s'attend pas non plus à une grande réussite : "Pourquoi réussirait-il en 48 heures ce qu’il n’a pas réussi à faire en 27 jours ?".

09:09 - "Il est temps qu’Emmanuel Macron" lance Manuel Bompard

Après la déclaration d'Edouard Philippe se disant favorable à une élection présidentielle anticipée après le vote d'un budget, le coordinateur national de LFI a sauté sur l'occasion pour pointer la mise à distance effectuée par les soutiens du chef de l'Etat. "Le roi est nu. Il est temps qu’Emmanuel Macron s’en aille et que le peuple souverain choisisse l’avenir du pays", a écrit le député marseillais sur X.

09:05 - Bardella proposer un pacte de gouvernement entre le RN et LR

Le président du RN a assuré être prêt à accepter le rôle de Premier ministre, mais seulement après des élections législatives ayant octroyé une majorité absolue de 289 sièges à l'Assemblée nationale, sur BFMTV-RMC. En l'absence d'une telle majorité, il a dit être "prêt à tendre la main aux LR sur un accord de gouvernement" pour obtenir une majorité relatives et "assurer la stabilité d'une majorité". "Dans l'intérêt du pays, je ne ferai preuve d'aucun sectarisme et je souhaite que cette majorité soit la plus large possible. Pour gagner il faut rassembler. (...) Je souhaite faire le rassemblement le plus large possible", a ajouté Jordan Bardella.

08:57 - Bardella appelle Macron à dissoudre l'Assemblée ou à "engager sa propre responsabilité"

"On est face à un gouvernement qui tente coûte que coûte de maintenir son gouvernement au pouvoir. Je demande une nouvelle fois au président de la République d'entendre les souffrances du pays et de dissoudre l’Assemblée nationale", a déclaré le président du RN, Jordan Bardella, sur BFMTV-RMC. Il a ajouté qu'en cas d'élections législatives, il "prendrait ses responsabilité" et se porterait "très probablement" candidat. Revenant sur l'appel à la dissolution, le président du RN a ajouté que si Emmanuel Macron si refusait, il serait "contraint d'engager sa propre responsabilité", sous-entendu de démissionner.

08:45 - Retailleau ne veut plus parler de "socle commun", mais de "cohabitation" possible entre LR et le bloc central

Bruno Retailleau cherche à prendre ses distances avec le camp présidentiel, mais il semble encore hésiter sur le positionnement de la droite. Ce mardi matin sur CNews-Europe 1, il estime qu'il ne faut désormais plus parler de "socle commun" réunissant le bloc central et LR : "Aujourd’hui, je dis qu’il y a deux choses différentes: il y a un bloc central et il y a LR". Il disait pourtant hier, selon les informations de Politico, qu'il n'enterrait pas le socle commun même si ce dernier devenait "très fragile" : "Je ne dis pas que je n’y crois plus". 

Le président de la droite joue aussi les équilibristes au sujet de la participation de son parti au gouvernement. Il ne ferme pas la porte, au contraire, mais il précise sur Cnews-Europe 1 qu'il s'agirait dans ce cas d'un "gouvernement de cohabitation". Une réaction à la composition du gouvernement de Sébastien Lecornu qu'il estime être une "tentative de dissoudre LR dans une sorte de majorité présidentielle".

08:33 - Edouard Philippe demande une "présidentielle anticipée" juste après le vote du budget

Edouard Philippe est critique des dernières décisions et stratégies politiques d'Emmanuel Macron. Au micro de RTL, l'ancien Premier ministre évoque une "crise politique" qui traduit "l'affaiblissement de l'Etat"  et un "jeu politique affligeant". De son avis, il faut que le chef de l'Etat nomme un Premier ministre avec pour mission "de faire adopter le budget" pour, une fois le budget voté, organiser "une élection présidentielle anticipée". "C'est-à-dire qu'il part immédiatement après que le budget ait été adopté", résumé le candidat à la prochaine présidentielle. Edouard Philippe continue à se distancer du chef de l'Etat avec qui il n'est pas "totalement aligné".

08:22 - Une réunion du socle comme (pas vraiment au complet) autour de Lecornu

Le Premier ministre démissionnaire a moins de 48 heures pour mener les "ultimes négociations" devant conduire à une "plateforme d’action et de stabilité". C'est donc à 9 heures ce mardi matin qu'il reçoit les chefs de partis du socle commun ou presque. Tous les invités ne seront pas présents. Gabriel Attal et Marc Fesneau ont accepté l'invitation pour représenter Renaissance et le MoDem. Mais le patron de LR, Bruno Retailleau, ne sera pas de la partie. Son excuse : il est sur le plateau de Cnews et Europe 1 avant la réunion et préfère un rendez-vous bilatéral avec Sébastien Lecornu. Selon Politico, l'absence du président de la droite pourrait dissuader celui de l'UDI, Hervé Marseille, de venir ainsi que le chef d'Horizons et ancien Premier ministre Edouard Philippe. Le premier a annoncé reprendre sa liberté du socle commun et le second est sommé de se détacher de son alliance avec Emmanuel Macron.

06/10/25 - 23:52 - La décision d’Emmanuel Macron pressée par le budget

Qu’Emmanuel Macron décide de nommer un Premier ministre du socle commun ou de la gauche, qu’il dissolve l’Assemblée nationale ou qu’il démissionne, il y a une échéance qui ne peut pas attendre. Un budget doit être voté avant le 31 décembre, sans quoi c’est le budget 2025 qui sera appliqué en attendant que les députés se mettent d’accord, ce qui n’est souhaité par aucune formation politique. 

Mais un budget prend du temps. Il reste mois de 3 mois pour qu’un gouvernement soit formé, qu’il convainque suffisamment de députés pour être stable, qu’il présente un budget, que celui-ci soit débattu puis voté. Un travail de longe haleine qui serait évidemment repoussé par la tenue de nouvelles élections législatives anticipées. 

06/10/25 - 23:29 - Pourquoi Retailleau a refusé la réunion avec Lecornu ?

Une réunion est prévue demain matin à Matignon avec les chefs des partis du socle commun. On sait que Bruno Retailleau ne s’y rendra pas, mais ce n’est pas une manière de montrer son opposition au Premier ministre démissionnaire. En effet, le ministre démissionnaire de l’Intérieur sera sur le plateau de Cnew/Europe 1 à 8h et ne pourra donc pas se rendre à la réunion de 9h. 

06/10/25 - 22:41 - Lecornu et Retailleau se sont parlé au téléphone

Sébastien Lecornu et Bruno Retailleau auraient échangé au téléphone ce soir, selon des informations de BFMTV. Ils devraient se revoir, à la demande du patron des Républicains. 

06/10/25 - 22:05 - Une discussion très privée entre Attal, Faure et Tondelier

Alors que les responsables de Renaissance, du PS et des écologistes étaient invités sur le plateau de TF1, l’un de nos confères de la première chaine rapporte avoir assisté à une discussion. "Loin de tout micro et de toute caméra" mais aussi des oreilles des journalistes, Marine Tondelier, Olivier Faure et Gabriel Attal auraient échangé pendant près de 45 minutes dans les locaux de la chaine. 

06/10/25 - 21:59 - Les présidents du Sénat et de l’Assemblée participeront à la réunion du socle commun

Alors que Sébastien Lecornu a donné rendez-vous demain matin aux chefs de partis du socle commun à Matignon, le président du Sénat Gérard Larcher et la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet participeront à la réunion. On sait déjà que Bruno Retailleau a refusé de s’y rendre. 

Bien que Gérard Larcher soit un membre des Républicains, c’est bien en tant que président du Sénat qu’il y participera. 

06/10/25 - 21:51 - Retailleau veut une rencontre avec Lecornu

Le patron des Républicains, dont le tweet d’hier soir semble être à l’origine de la démission du Premier ministre, a demandé une rencontre bilatérale avec Sébastien Lecornu. 

06/10/25 - 21:31 - L’entente impossible à gauche

Le PS assure qu’il ne participera pas à une réunion à laquelle est présente la France insoumise. Selon Pierre Jouvet, le PS est "en désaccord avec l’unique porte de sortie proposée par Jean-Luc Mélenchon à cette crise", à savoir la destitution d’Emmanuel Macron. 

Les socialistes souhaitent en revanche s’associer avec d’autres partis de la gauche pour former "un gouvernement de gauche écologiste", mais les écologistes participeront bien aux réunions avec LFI, comme l’a annoncé Marine Tondelier sur ses réseaux sociaux. 

06/10/25 - 20:55 - Oliver Faure est prêt à faire appel à un négociateur, comme suggéré par Gabriel Attal

Le premier secrétaire du PS assure sur TF1 que la gauche est capable de "trouver des compromis". Il plaide pour un "gouvernement de gauche", qui serait "le respect des Français, de leur vote". 

Mais il n’est pas contre la proposition de Gabriel Attal de faire appel à un négociateur indépendant pour sortir de l’impasse : "Je suis prêt à tout ce qui permettra aux Françaises et aux Français d’être rassurés."

06/10/25 - 20:51 - Lecornu reçoit trois ministres démissionnaires ce soir

Amélie de Montchalin, Roland Lescure et Catherine Vautrin sont attendus ce soir à Matignon. Ils vont parler des sujets économiques et sociaux avec Sébastien Lecornu, selon des informations de BFMTV. 

06/10/25 - 20:27 - Gabriel Attal ne veut pas de dissolution

Pour le chef de file des députés Renaissance, "une dissolution n'est pas souhaitable" puisque "les Français ont voté il y a un an". "Une démission ? On est sûr dans ce cas-là qu'on n'a pas de budget pour 2026".

06/10/25 - 20:24 - Gabriel Attal ne s'oppose pas à l'arrivée d'un socialiste à Matignon

Pour l'ancien Premier ministre, la question de l'identité politique du prochain Premier ministre n'est pas prioritaire. Il souhaite qu'un compromis budgétaire soit fait avant la nomination d'un Premier ministre. 

06/10/25 - 20:21 - Gabriel Attal ne "comprend plus les décisions du président de la République"

Invité du 20h de TF1, l’ancien Premier ministre reconnait que "la situation est grave, je ne comprends plus les décisions du président de la République" qui "donnent le sentiment d'une forme d'acharnement à vouloir garder la main". Il appelle à "changer la méthode", assurant qu’après sa démission, il avait souhaité que le prochain locataire de Matignon ne vienne pas "de notre parti politique". Pour rappel, la démission de Gabriel Attal avait suivi la victoire du RN dans les urnes aux élections européennes, puis la défaite du camp présidentiel aux législatives anticipées. 

Il rappelle à l'implication d'un "médiateur indépendant" pour trouver une solution. 

06/10/25 - 20:00 - Boris Vallaud assure que "la gauche et les écologistes" sont prêts pour Matignon

Le député PS assure que "la gauche et les écologistes" sont prêts à "prendre (leurs) responsabilités" et à prendre la tête d’un gouvernement qui irait "de Ruffin à Glucksmann", sans les Insoumis. 

06/10/25 - 19:55 - Jordan Bardella appelle aussi à un "retour aux urnes"

Le président du Rassemblement national assure qu’il n’y a « qu’une seule issue » à la situation politique actuelle : "Le retour aux urnes". 

06/10/25 - 19:48 - Lecornu reçoit les chefs des partis du socle commun demain

Sébastien Lecornu recevra demain à 9 heures, les chefs de partis du socle commun. Les Républicains n’ont pas confirmé leur participation ou non. 

LIRE PLUS