Vote de confiance à Bayrou, en direct : l'heure du verdict, déjà des pistes pour l'après

Vote de confiance à Bayrou, en direct : l'heure du verdict, déjà des pistes pour l'après François Bayrou s'exprime devant l'Assemblée nationale ce lundi 8 septembre avant le vote de confiance qui décidera de son maintien ou non à Matignon. Pendant ce temps, Emmanuel Macron réfléchit aux scénarios possibles selon le résultat du scrutin.

L'essentiel
  • A moins d'une surprise, François Bayrou et son gouvernement seront renversés ce lundi 8 septembre lors du vote de confiance prévu à l'Assemblée nationale à partir de 15 heures.
  • Comment va se dérouler le vote de confiance ? A 15h, François Bayrou prendra la parole à la tribune pour une déclaration de politique générale qui s'accompagnera d'une question de confiance. Il s'exprimera sans limite de temps pour un discours évoquant, entre autres, la situation des finances publiques. Après le Premier ministre, chacun des onze groupes parlementaires pourra prendre la parole pour répondre à cette question : "Faites-vous confiance au gouvernement Bayrou pour conduire la politique de la nation ?" Le vote ne débutera qu'après ce débat.
  • A quelle heure aura-t-on le résultat ? Pour voter, les députés se retireront dans les salons attenants à l’hémicycle et auront 30 minutes pour se prononcer. Ce mode de scrutin a l'avantage de réduire la durée du vote et de favoriser la participation. Les résultats seront connus à l’issue du scrutin, autour de 19 heures. Si LFI, EELV, le PS, le PCF, le RN et l'UDR tiennent leur position au moins 330 voix devraient s'opposer à François Bayrou.
  • Si Bayrou chute, que se passera-t-il ensuite ? Si l’hypothèse d’un vote contre la confiance se confirme, alors François Bayrou deviendrait ainsi le premier Premier ministre sous la Ve République à tomber sur une question de confiance. Emmanuel Macron devra alors soit désigner un nouveau Premier ministre, soit dissoudre l’Assemblée nationale, ce qui ouvrirait la voie à de nouvelles élections législatives.
  • Quand Macron prendra une décision pour l'après Bayrou ? Le chef de l'Etat est appelé à "aller vite" après la chute du Premier ministre, notamment à nommer un Premier ministre sous quelques jours en vue du vote du budget et des mouvements sociaux prévus pour septembre. Plus qu'une décision, Emmanuel Macron pourrait prendre la parole dans les jours suivant le vote de confiance.
En direct

12:00 - Un délai entre le vote de confiance et la démission de Bayrou ?

Il fait peu de doute que le vote de confiance renversera François Bayrou et son gouvernement ce soir. Si tel est le cas, le Premier ministre sera tenu de remettre sa démission au chef de l'Etat, mais l'article 50 de la Constitution n'impose pas de délai. La logique veut cependant que la procédure soit rapide, ainsi Michel Barnier avait remis sa démission au lendemain de sa censure par l'Assemblée. François Bayrou pourrait également attendre une soirée avant de se rendre devant Emmanuel Macron, mais il pourrait tout aussi bien remettre sa lettre de démission ce soir après le vote de confiance et avant sa rencontre avec les ministres à Matignon.

11:38 - L'ordre de passage de l'opposition face à Bayrou

Après le discours de François Bayrou, tous les groupes de l'Assemblée nationale pourront lui répondre dans un ordre établi et cette fois le PS ouvrira le bal. Dans l'ordre passeront : le PS, LR, EELV, le MoDem, Horizons, Liot, le PCF, l'UDR, le RN, EPR, LFI et enfin les non-inscrits. La plupart des groupes enverront leu chef de file à la tribune : Boris Vallaud pour le PS, Laurent Wauquiez pour la droite, Marine Le Pen pour le RN ou encore Mathilde Panot pour LFI. Quant au temps de parole, le groupe macroniste inscrit dans la majorité aura 35 minutes, le MoDem, LR et le RN auront 15 minutes et tous les autres groupes auront 10 minutes, exception faite des non-inscrits qui disposeront de 5 minutes.

11:20 - Les réactions de Retailleau et Mélenchon au vote de confiance attendues sur France 2

Après le vote de confiance dont le résultat est attendue vers 19 heures au plus tôt, Bruno Retailleau et Jean-Luc Mélenchon seront invités sur le plateau du journal de 20 heures de France 2. Le président du parti Les Républicains et le fondateur de La France insoumis répondront successivement aux questions de Léa Salamé en réaction à la très probable chute de François Bayrou.

11:08 - Le parti Ecologiste "se prépare à tout" après le vote de confiance

La secrétaire nationale des Écologistes, Marine Tondelier, a déclaré dans un communiqué diffusé sur X que son parti s'est réuni en amont du vote du confiance pour "se préparer à tout, y compris l'hypothèse d'une dissolution rapide" ce lundi, une option qui n'est toutefois pas la "plus probable". Marine Tondelier rappelle cependant que le "plan A reste la nomination d'un Premier ministre de gauche et/ou écologiste" et estime que "la responsabilité du président de la République est de nous nommer".

10:46 - Les ministres conviés à Matignon après le vote de confiance

François Bayrou a-t-il déjà prévu son pot de départ ? Il a en tout cas convié tous ses ministres à un "moment convivial" à Matignon ce lundi 8 septembre à 20h30, soit après le vote de confiance qui devrait marquer la fin du gouvernement.

10:32 - Macron consulte avant la chute de Bayrou

Anticipant la chute inévitable de François Bayrou, Emmanuel Macron a entrepris des consultations après l'annonce du vote de confiance. Après s'être entretenu avec les chefs des partis membres de la coalition gouvernementale (Renaissance, MoDem, Horizons, Les Républicains) la semaine dernière, puis avec le président LR du Sénat Gérard Larcher, le chef de l'Etat rencontre la présidente macroniste de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, ce lundi.

10:15 - "On s’apercevra que le Premier ministre avait raison" : l'amertume de l'entourage de Bayrou

L'entourage sait que la chute de François Bayrou est inévitable et un proche du Premier ministre regrette cette issue auprès de BFMTV : "On attend un résultat qu'on connaît déjà. [On a] fait le boulot, mais il y a un goût amer, une véritable impression de gâchis". L'entourage du chef du gouvernement estime par ailleurs que François Bayrou ou du moins son discours sera regretté : "On pourra toujours critiquer la façon dont il s’y est pris mais on s’apercevra avec le temps que le Premier ministre avait raison".

10:02 - Une "politique de rupture avec le macronisme" ? LFI n'y croit pas

Concernant la nomination du prochain Premier ministre, Manuel Bompard a indiqué sur Franceinfo "ne pas croire une minute" que le président de la République puisse nommer un Premier ministre et "un gouvernement visant à mettre en place une politique de rupture avec le macronisme". Or LFI exige une politique de rupture et menace de censurer tout gouvernement qui ne suivrait pas cette direction.

09:47 - La chute du gouvernement, un "bonheur" pour Manuel Bompard

Manuel Bompard, coordinateur LFI et député des Bouches-du-Rhône, a exprimé son "bonheur" de voir le gouvernement tomber ce lundi sur Franceinfo. Il se réjouit de la chute d'un gouvernement "qui appauvrit les Français, qui avait un agenda rétrograde en matière environnementale" et estime que "pour beaucoup de gens aujourd'hui, c'est un soulagement".

09:21 - Le RN opposé au "parti unique" ralliant LR au PS en passant par la macronie

Alors que la question du nom du futur Premier ministre se pose, le Rassemblement national rejette l'idée d'un chef de gouvernement socialiste qu'il s'agisse d'Olivier Faure ou d'un autre. "La politique que revendique monsieur Faure, nous y sommes totalement opposés", a rappelé le député RN, Jean-Philippe Tanguy, sur BFMTV-RMC. Plus largement, le RN s'oppose à "l'UMPS" expression inventée par Marine Le Pen il y a plus d'une décennie et réutilisée pour désigner une coalition allant de LR au PS et articulée autour de la macronie. Le parti met donc en garde contre une possible censure contre tout Premier ministre qui répondrait à ce critère. "Je ne vais pas dire qu'on va censurer tout et n'importe qui (...) Mais il est extrêmement peu probable que monsieur Macron nous propose la voie d'une réforme solidaire et juste", a déclaré le député Jean-Philippe Tanguy. 

09:05 - Un vote de confiance et un résultat en fin de journée

La séance extraordinaire à l'Assemblée débutera à 15 heures avec le discours de François Bayrou, mais elle pourrait débuter avec une ou plusieurs heures de discours et de débats avant le vote. Si bien que selon les estimations, le résultat du scrutin pourrait être connu à 19 heures, au plus tôt.

08:58 - Un discours de Macron après le départ de Bayrou ?

Emmanuel Macron pourrait décider de s'adresser aux Français après le départ de François Bayrou forcé par le vote de confiance. L'idée fait son chemin en coulisses, même si officiellement "rien n'est arbitré" a indiqué un conseiller à Politico. Le chef de l'Etat pourrait s'exprimer "dès le début de semaine" écrit tout de même le média bien informé pour dire "son regret que les forces partisanes n’aient pas trouvé les moyens de s’entendre". Le Parisien a aussi eu écho d'une possible prise de parole qui pourrait précéder la nomination d'un Premier ministre et avoir lieu dès le 9 septembre.

08:41 - Macron appelé à "aller vite" après la chute annoncée de Bayrou

Si la chute de François Bayrou se confirme ce lundi, la suite dépendra d'Emmanuel Macron. Le chef de l'Etat devra prendre une décision quelle qu'elle soit : nommer un Premier ministre ou dissoudre l'Assemblée nationale. Il semble être plus enclin à choisir la première option, mais n'a pas précisé de délai. Nombreux sont ceux qui le poussent à faire vite et à nommer quelqu'un dans les tout prochains jours, voire dès le 9 septembre pour se préparer à la mobilisation "Bloquons tout" du 10 septembre. D'autres s'attendent à une nomination d'ici la fin de la semaine. "Il faut aller vite" a déclaré Marc Fesneau sur TF1 tant en soulignant qu'il "ne faut pas confondre vitesse et précipitation" : "C'est pas la peine de jeter en pâture un nom sans qu'on n'ait la moindre idée de la façon dont on va construire" le budget et le projet politique.

08:33 - L'issue du vote de confiance fait "peu de doute" selon un proche de Bayrou

A quelques heures du vote de confiance, François Bayrou finit de peaufiner son discours explique Marc Fesneau, ancien ministre, président du groupe Modem à l’Assemblée nationale et proche du Premier ministre sur TF1. L'élu indique que le chef du gouvernement est dans un "état d'esprit de quelqu'un qui tente d'éclairer les consciences sur le sujet de la dette et du déficit". Reste que selon Marc Fesneau, s'il faut "toujours mener le combat jusqu'au bout", il faut "être lucide" face à l'issue du vote qui ne fait que "peu de doute".

08:26 - Au moins 330 voix contre Bayrou, voire plus ?

Pour remporter le vote de confiance, François Bayrou doit remporter la majorité des voix exprimées mais pas nécessairement une majorité absolue des 574 sièges (trois sièges étant vacants). Toutes les forces d'opposition ayant prévu de voter contre lui ce qui représente au moins 330 voix, celles des quatre forces de gauche et celles de l'extrême droite. Mais les voix contre le Premier ministre pourraient être plus nombreuses si certains élus du camp présidentiel ou de LR étaient tentés de voter contre François Bayrou. Seule une poigné de députés de la coalition gouvernementale pourraient faire un tel choix, ceux ne souhaitant pas soutenir le Premier ministre ayant la possibilité de s'abstenir.

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