"Je l'ai dit en face au président…" Bruno Retailleau évoque un gouvernement PS et a pris sa décision
Bruno Retailleau a participé à la rentrée politique de son parti, Les Républicains, ce samedi 6 septembre dans les Yvelines. Dans le journal Le Figaro, il se confie sur l'actualité récente concernant l'après-vote de confiance et sur la place qu'il souhaite avoir ou pas dans un possible futur gouvernement. Lors de son arrivée ce matin, l'actuel ministre de l'Intérieur a expliqué au journal Le Figaro pourquoi ce rendez-vous de la droite dans les Yvelines était important : "Dans une période de confusion, il faut encore plus de clarté, encore plus de cohérence. C'est ce que je dirai à nos cadres et c'est ce que je dirai demain aussi", a expliqué le ministre.
Autre point qui enthousiasme Bruno Retailleau, l'évolution récente du parti LR : "Qui aurait cru que nous pourrions renouer avec des succès électoraux", se réjouit Bruno Retailleau. Il faut dire que sa cote de popularité était au beau fixe, il y a quelques mois de cela. Les sondages Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro, fin mai dernier, lui attribuaient le bon score de 51 %, devant Edouard Philippe de Horizons. Toutefois, et toujours selon Le Figaro, Bruno Retailleau a bien conscience que la partie est loin d'être gagnée pour lui et pour le parti. "Il y a un travail de fond à faire, une ligne à réaffirmer, une unité à reconstruire", explique-t-il.
Deux lignes divergentes sur l'après 8 septembre
Car si le parti veut partager un semblant d'unité, à l'approche du vote de confiance du lundi 8 septembre, rien ne va pourtant dans ce sens. Deux lignes se dessinent sur la question au sein du parti de droite. La première est celle de Bruno Retailleau, chef du parti LR et actuel ministre de l'Intérieur. Pour lui, le vote en faveur de la confiance à François Bayrou est la seule issue acceptable. De l'autre côté, il y a la ligne de Laurent Wauquiez. Pour le chef des députés républicains, voter la confiance n'est guère enthousiasmant. Et d'ailleurs, plusieurs députés LR ne suivront pas la consigne, comme le rapporte France info. Interrogé par ce même média, un cadre du parti avoue sa réticence à voter la confiance à l'actuel Premier ministre : "Ce n'est pas parce qu'il se suicide qu'on est tous obligés de prendre du cyanure".
Autre point concernant l'après 8 septembre, Bruno Retailleau ne veut pas voir un socialiste accéder au poste de Premier ministre. Toutefois, son rival Laurent Wauquiez, pour sa part, refuse la "censure automatique" d'un éventuel Premier ministre socialiste. Ce à quoi le ministre de l'Intérieur a répondu que sa place au gouvernement était conditionnée au fait que la gauche ne devait pas entrer au pouvoir au gouvernement. La stratégie du ministre de l'Intérieur est donc mise à l'épreuve, il ne semble pas vouloir partir par la petite porte, lui qui a su gagner en popularité grâce à son poste de ministre.