Expulsion locative en 2024 : le député Guillaume Kasbarian assure qu'il faudrait "aller plus loin"

Expulsion locative en 2024 : le député Guillaume Kasbarian assure qu'il faudrait "aller plus loin" Le député Renaissance et ancien ministre du Logement a été critiqué en affirmant qu'il faudrait "aller plus loin dans le respect de la propriété privée et la rapidité des expulsions".

L'année 2024 a été celle d'un record en France, celle du plus grand nombre d'expulsions locatives avec 24 556 ménages qui ont été expulsés de leur logement avec le concours de la force publique. Samedi 1er novembre, Christophe Robert, directeur général de la Fondation pour le logement des défavorisés, a été amené à réagir à ces chiffres. Il a évoqué la "fragilité de beaucoup de nos concitoyens à payer leurs loyers et leurs charges" et "l'augmentation du coût du logement". Autre point que le militant associatif a évoqué, celui de la loi Kasbarian-Bergé qui, selon lui, pouvait expliquer en partie les chiffres.

Sur X, Guillaume Kasbarian a réagi à l'intervention de Christophe Robert. Actuel député, l'ancien ministre du Logement à l'origine de la loi a expliqué : "J'assume ce record d'expulsions. La meilleure des préventions, c'est de payer son loyer. Ce n'est ni aux propriétaires ni aux contribuables d'assumer le coût des impayés", écrit-il

Dans sa lancée, il poursuit : "On devrait même aller plus loin dans le respect de la propriété privée et la rapidité des expulsions".

Des élus de gauche montent au créneau

L'affaire aurait pu se finir là mais des élus de gauche ont exprimé leur colère, aussi sur les réseaux sociaux. "Odieux. Vous n'avez aucune morale. Essayez donc un peu de dormir dehors quelque temps", a rétorqué le député insoumis Pierre-Yves Cadelen. Le député LFI Thomas Portes a également réagi : "Des gens meurent à la rue et la macronie sabre le champagne pour s'en féliciter", a-t-il critiqué.

Éléonore Schmitt, chargée de mobilisation à la Fondation pour le logement des défavorisés a également répondu : "Heureusement pour vous la honte ne tue pas. Le mal-logement si. Vivre à la rue aussi", a-t-elle écrit

Pour rappel, le début de la trêve hivernale a commencé le 1er novembre, samedi, et s'achèvera le 31 mars.