Les sodas light sont encore pires que vous le pensez, un détail particulier est à surveiller
De nombreux sodas sont proposés dans une version light. Ils apparaissent, au premier coup d'œil, préférables à la version classique. Une boisson allégée est définie comme ayant une teneur en sucre et graisse ou en calories réduite d'au moins 25% par rapport au produit de référence. Ces boissons rencontrent du succès auprès des adultes : 60% des adultes français en consomment selon IDM Families. Est-ce pour autant recommandé ?
Une étude, présentée lors de la conférence Nutrition 2024 en juin dernier, s'est penché sur les habitudes alimentaires de plus de 500 000 personnes pendant trois décennies. Les chercheurs ont constaté que ceux qui consommaient de grandes quantités d'aliments ultra-transformés avaient un risque de décès 10% plus élevé au cours de la période de suivi par rapport aux personnes qui en consommaient très peu. Certains de ces aliments sont davantage associés à un risque de décès plus élevé. Les sodas allégés en font partie, au même titre que les sodas sucrés. S'y ajoutent les céréales raffinées comme les produits de boulangerie ultra-transformés et les viandes transformées comme les hot-dogs et les saucisses.

Dans les boissons allégées, les industriels remplacent souvent le sucre par des édulcorants artificiels qui préservent le goût mais apportent moins de calories, comme l'aspartame, le cyclamate ou encore le sucralose. Cependant, selon une étude de l'université Ben-Gourion, les édulcorants nuiraient au microbiome intestinal, des bactéries bénéfiques présentes dans le tube digestif.
Selon une étude de l'université Columbia et Miami Miller School of Medicine, les produits light seraient même associés à un risque accru de 61% d'accidents cardiaques par rapport aux sodas normalement sucrés. De même, selon l'Institut national de la santé et de la recherche médicale, le risque de diabète de type 2 est plus élevé avec des boissons light que avec celles classiques. Une personne qui boit 1,5 litre de soda light par semaine augmente de 60% son risque de développer du diabète face à une autre qui boirait la même quantité de boisson normalement sucrée. Pour les chercheurs, cela peut être dû à l'aspartame, principal édulcorant utilisé en France, qui induirait une augmentation de la glycémie et une hausse du taux d'insuline.
Vérifier les édulcorants utilisés dans les boissons light et leur quantité semble donc salutaire. Mais un détail est aussi à surveiller de près, et il vient cette fois de votre façon de boire les sodas light. L'un des problèmes se trouve en effet dans le mode de consommation de ces produits, selon Dr Jimmy Mohammed pour RTL : "On remarque chez les consommateurs de boissons light, qu'ils vont en boire des caisses et des caisses. Ils ne vont pas juste boire un verre de temps en temps. Ils vont être habitués et drogués à ce goût sucré, et cette appétence du sucre en permanence". Attention donc à ne pas tomber dans le piège : une boisson light ne doit pas vous donner le sentiment de pouvoir boire plus de soda. Un engrenage qui serait dangereux.