Symptômes de la variole du singe : quels signes surveiller et quand consulter ?
L'arrivée d'un variant de mpox dans le nord de l'Europe a de quoi inquiéter. Virulent et plus contagieux, plusieurs signaux peuvent indiquer une potentielle contamination. Quels sont-ils ? Et que faire ?
Après une résurgence des cas de monkeypox (mpox), anciennement connue sous le nom de variole du singe, en Afrique, l'OMS a déclenché le 14 août le niveau d'alerte sanitaire le plus élevé à l'échelle internationale. Les jours suivants, un premier cas européen, d'un variant plus contagieux du mpox, a été découvert en Suède, faisant planner la crainte d'une nouvelle pandémie, quatre ans après celle du coronavirus.
Cette nouvelle souche du virus baptisée le clade 1b est estimée plus transmissible et plus dangereuse que la précédente. Même si elle présente "une létalité plus faible que la variole humaine", indique l'Institut Paster, les symptômes de l'infection ont de quoi inquiéter. La maladie peut se transmettre entre individus lors d'un contact physique étroit avec une personne contaminée. La période d'incubation va de 5 à 21 jours et la maladie est contagieusedès l'apparition des symptômes.
Avec ce nouveau variant, les symptômes se sont multipliés, même s'il peut toujours exister des cas asympomatiques. S'il est toujours question de lésions cutanées, elles peuvent désormais apparaitre sur tout le corps. Elles touchent le plus souvent, "les organes génitaux et la zone anale, mais aussi le visage, la bouche, les paumes des mains, les plantes des pieds et le reste du corps" et peuvent provoquer des démangeaisons, selon le ministère de la Santé. Les premiers symptômes s'apparentent à ceux de la grippe : de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires et de la fatigue. Des ganglions peuvent également se former, notamment au niveau de la mâchoire et du cou. Des maux de gorge lors de la déglutition sont aussi possibles.
Il faut vite consulter
En cas de doute, il vaut mieux se faire très rapidement diagnostiquer, d'autant que certaines personnes sont plus à risques, c'est notamment le cas des enfants, des femmes enceintes et des personnes immunodéprimées. Le dépistage de la variole du singe se fait grâce à un test PCR, entièrement remboursé par l'Assurance maladie tout comme les vaccins existants pour prévenir de la transmissions du mpox, que seuls les adultes (hors femmes enceintes) peuvent demander. Comme pour le covid-19, le schéma vaccinale comprend 2 doses qui doivent être prises à 28 jours d'intervalles.
En Europe, le laboratoire danois Bavarian Nordic, leader dans la production de vaccins contre le mpox, a d'ores et déjà indiqué "disposer d'une capacité de fabrication supplémentaire de 2 millions de doses pour 2024 et d'un total de 10 millions de doses d'ici 2025". Soit 20 fois plus de doses que ce qu'ils ont en stock actuellement.
Des symptômes qui peuvent durer plusieurs semaines
Selon l'Assurance maladie, la variole du singe se manifeste d'abord par de la fièvre, des frissons, de la fatigue et l'apparition de ganglions volumineux. Quelques jours plus tard, l'éruption cutanée commence et s'étend progressivement sur l'ensemble du corps. Ses symptômes peuvent durer plusieurs semaines (2 à 4 en moyenne), la maladie n'étant plus contagieuse à la chute des croûtes.
Les personnes les plus à risques sont les immunodéprimés, les femmes enceintes ainsi que les jeunes enfants. Des complications peuvent intervenir dans certaines formes sévères comme la septicémie ou l'encéphalite. Pour se prémunir de la contamination, les personnes touchées doivent s'isoler.