Police de Marseille : bijoux, drogue, argent, que se passe-t-il ?

Police de Marseille : bijoux, drogue, argent, que se passe-t-il ? A Marseille, 12 policiers de la BAC soupçonnés de corruption ont été déférés devant les juges. Le procureur de la République parle de "gangrène".

Douze policiers de la brigade anti-criminalité, la BAC, du nord de Marseille ont été placés en garde à vue cette semaine. Et déférés devant les juges d'instruction vendredi. Que leur est-il reproché ? Ils sont soupçonnés d'avoir volé et extorqué de l'argent et de la drogue à des dealers. Les perquisitions dans les locaux de la BAC Nord de Marseille ainsi que des domiciles des suspects ont permis à la police des polices, l'IGPN (Inspection générale de la police nationale) de trouver des éléments compromettants. "A été retrouvé de l'argent en liquide, en espèce, en plusieurs sommes, dont la plus importante avoisine les 800 euros. Ont été retrouvé des produits stupéfiants des barrettes, des morceaux de cannabis, de l'herbe de cannabis pour un total de 450 grammes aussi bien dans ces vestiaires de particulier que dans ces faux plafonds", a ainsi expliqué le procureur  de la République Jacques Dallet, qui pense qu'une "gangrène" a touché ce service de police.

Les 12 policiers qui ont été déférés dans les deux juges d'instruction font l'objet d'une enquête pour corruption. Les éléments réunis par les enquêteurs sont "accablants" et mettent en évidence un "système de vol, de racket et de trafic de drogue". En clair, ces policiers auraient obtenu argent et drogue de trafiquants ou de vendeurs de cigarettes à la sauvette. La police des polices avait également mis ces représentants de l'ordre sur écoute. Des enregistrements apparemment édifiants : "On apprend lors de ces conversations tout le catalogue des agissements les plus inacceptables, qui vont de la récupération de drogue, de cigarettes et d'argent sur des dealers, à des pratiques de perquisition illégales, au partage d'argent et de drogue...", détaille le procureur.

S'ils sont reconnus coupables, les policiers soupçonnés risquent jusqu'à 20 ans de prison.

EN VIDEO – Jacques Dallet, procureur de la République de Marseille estime qu'une "gangrène" a touché le service de police impliqué dans cette affaire.

"A Marseille, la "gangrène" de la police"

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