Bruz : un homme torturé et laissé nu dans un chariot
La victime a été violée, frappée au visage avec une extrême violence et compte un nombre considérable de plaies à l'arme blanche. Dans la nuit de lundi à mardi, un homme a été retrouvé à moitié nu et à l'agonie dans un chariot de supermarché à Bruz, en Ille-et-Vilaine. Les pompiers qui ont découvert cet adolescent de 21 ans vers 6h30 ont trouvé sur son corps de très nombreuses lésions. Manifestement torturé, le jeune homme, qui avait perdu beaucoup de sang, aurait notamment une plaie profonde et serait toujours dans le coma. Beaucoup de questions subsistent, la victime n'étant pas encore en état d'être interrogée, mais selon les premiers éléments de l'enquête, "son calvaire a duré toute la nuit".
Lundi 21 janvier, le jeune homme s'est rendu dans un appartement de Bruz, dans le quartier du Vert-Buisson pour récupérer des affaires. Un "ami" de 27 ans, sorti de prison il y a peu, et sa compagne de 25 ans étaient présents, ainsi que deux garçons mineurs, âgés de 16 et 17 ans. "Les trois hommes, fortement alcoolisés, lui ont fait subir une série de tortures", rapporte le procureur de la république de Rennes, Thierry Pocquet-du-Haut-Jussé. La liste des violences constatées recouvre quatre pages de rapport selon Ouest-France. Les faits auraient en outre été filmés. "Des images éprouvantes qui laissent peu de doute sur les personnes qui ont commis ces violences", rapporte le procureur.
Les auteurs de l'agression ont ensuite chargé leur victime sur un chariot et traversé toute la ville pour la déposer près de son lieu d'habitation. Ils ont été interpellés quelques instants plus tard. D'autres arrestations ont eu lieu, dont celles de plusieurs témoins présumés qui auraient pu alerter la police et n'ont semble-t-il rien fait pour éviter le drame.
"Les trois principaux mis en cause sont mis en examen pour viol avec actes de torture et de barbarie, un crime passible de la réclusion à perpétuité", informent les autorités. Le mobile de ces violences semble être lié à une vengeance. La victime avait été entendue par la police dans une affaire de vol de voiture quelques jours auparavant et aurait alors dénoncé un de ses agresseurs.