Les 25 agglomérations de France où l’on compte le plus d’homicides

Les 25 agglomérations de France où l’on compte le plus d’homicides Quelles sont les villes de l’Hexagone où la violence est la plus répandue ? Linternaute.com vous révèle les dessous des statistiques du ministère de l’Intérieur. Et vous donne la liste des zones où l’on recense le plus d’homicides et de tentatives d’homicide.

Attention, sujet sensible. Pour de nombreux experts, membres de cabinets ou élus locaux, les statistiques géolocalisées concernant l’insécurité en France sont encore taboues. Dans ce dossier, Linternaute.com explore les rares chiffres publiés ces dernières années pour déterminer où la violence est la plus présente dans notre pays. Paris ? Marseille ? Les Mureaux ? Rouen ? Perpignan ? Roubaix ? Grenoble ? Ajaccio ? Vous trouverez ici la liste des 25 agglomérations où le plus d’homicides (ou de tentatives d’homicide) ont été relevées, en proportion de la population, au cours de l’année 2012 par les policiers et les gendarmes. Pour la découvrir, cliquez sur l’image ci-dessous.

Plusieurs constats se dégagent de l’analyse de ces chiffres. Premièrement, le faible nombre d’actions provoquant la mort d’êtres humains. Le nombre d’homicides ou de tentatives d’homicides relevées en ville par les services de sécurité dépasse très rarement la barre des 1 pour 10 000 habitants sur l’année 2012. On est bien loin des chiffres du Honduras, qui présente un taux neuf fois supérieur. Par ailleurs, on distingue de fortes inégalités entre les zones de police. Entre Paris et Cayenne (Guyane), le taux d’homicide est multiplié par quatre. Autre révélation : certaines villes surexposées médiatiquement ne sont pas forcément les plus violentes. C’est par exemple le cas de Marseille, qui présente des chiffres inférieurs à d’autres zones réputées plus tranquilles.

La méthodologie

Les statistiques exposées dans ce dossier ont été calculées à partir du rapport 2012 de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP). Ce rapport s’appuie sur les données du ministère de l’Intérieur concernant les crimes et délits répertoriés cette année-là par les policiers et les gendarmes. Les actes n'ayant pas entraîné de signalement aux forces de l'ordre ne sont donc, logiquement, pas comptabilisés dans ces données. Par ailleurs, ces chiffres sont rattachés au lieu de leur déclaration à la police ou à la gendarmerie et non au lieu où s'est déroulé le crime ou le délit.

Pour vous proposer cette cartographie, nous avons été contraints de procéder à des choix méthodologiques. Dans ce dossier, nous avons volontairement choisi de nous concentrer sur les zones de police comptant plus de 50 000 habitants. Ce sont donc 210 ensembles comptant entre 1 et 34 communes qui sont ainsi l’objet de notre étude. De même, nous avons exclu les zones gendarmerie de notre périmètre. Elles s’étalent le plus souvent sur de vastes espaces couvrant régulièrement plus de 100 communes.

Pourquoi ? Parce que nous estimons que les effets statistiques d’un homicide ou d’une tentative d’homicide dans une commune de petite taille sont trop importants. Prenons un exemple : un meurtre dans une zone de gendarmerie rurale de 5 000 habitants fait théoriquement grimper le nombre d’homicides ou de tentatives à 2 pour 10 000. Mais ce chiffre reflète-t-il une réelle insécurité, ou bien est-il le produit d’un biais statistique, dans une zone où aucun autre crime n’aurait été commis au cours des dix années précédentes ? Etant donné qu’il est impossible de répondre à cette question (l'ONDRP ne publie plus de données détaillées depuis son rapport 2012), nous avons choisi de ne classer que des zones de police concernant au moins 50 000 habitants.