Christiane Taubira : une série d'évasions et de libérations par erreur qui fait tâche
[Mis à jour le 5 novembre 2015 à 8h54] Sale journée pour la ministre de la justice Christiane Taubira. En à peine 24 heures, cinq justiciables se sont fait la belle, trois par le biais d'une évasion rocambolesque, les deux autres grâce à des bourdes monumentales de l'administration judiciaire ou pénitentiaire. Premier acte, la prison d’Amiens. Dans la nuit de mardi à mercredi, trois détenus se sont évadés " à l’ancienne ". Ils commencent par scier leurs barreaux, avant de créer une corde à l’aide de leurs draps. Les trois hommes, deux Moldaves et un Roumain, faisaient partie de la même cellule. L’un d’entre eux présente un profil particulièrement inquiétant : il était incarcéré pour viol et faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international. Les trois hommes sont toujours dans la nature. Les deux autres étaient incarcérés pour escroquerie et vol aggravé.
Deuxième acte, plus tard dans la journée. A Grenoble, devant le Palais de justice. Un homme, âgé de 20 ans, est amené par des policiers afin qu’il assiste à son audience. En raison du périmètre de sécurité autour du tribunal, mis en place pour le procès du meurtre d’Echirolles, les prévenus doivent terminer le chemin à pied, escortés par les forces de l’ordre. C’est à ce moment-là que le jeune homme a pris la poudre d’escampette. Il n’a pas pu être rattrapé par les forces de l’ordre. Incarcéré pour recel de voiture volée, il devait comparaître pour conduite sans permis.
Drame d'Echirolles : le procès s'ouvre :
Troisième acte, le plus cruel sans doute pour le ministère de la Justice et Christiane Taubira, à la maison d’arrêt d’Avignon. Un homme a été libéré, par erreur, à la place d’un autre détenu, qui porte - quasiment - le même nom que lui. Une méprise incroyable qui lui a permis de se faire la belle. Il a profité de la permission de sortie qui devait revenir à son quasi-homonyme. Evidemment, le fuyard n’a pas réintégré la maison d’arrêt à 18 heures, comme le prévoyait la permission de sortie. Le motif de sa condamnation n’a pas été précisé.
Plus récemment d’autres évasions de détenus ont fait polémique, remettant en cause la politique menée par Christiane Taubira. Dans la nuit du 1er au 2 octobre 2015, Imad Chafouk se fait la belle. Normalement incarcéré à la prison de Fresnes, l’homme participe à un tournoi de Boxe, dans un complexe sportif situé près d’Agen. Ce qui fait polémique, c’est que l’homme, enfermé pour trafic de drogue, s’était déjà évadé, lors d’une précédente incarcération. Il était libérable en 2021. Les syndicats de surveillants pénitentiaires s’offusquent qu’un tel traitement de faveur ait été accordé à un délinquant de cette envergure.