Bilal Hadfi : terroriste mort au Stade de France, ce que l'on sait de lui
[Mis à jour le 16 novembre 2015 à 15h57] Bilal Hadfi. C'est le premier nom des kamikazes ayant attaqué le Stade de France à être dévoilé. Le jeune homme, identifié hier dimanche, est un Français né le 22 janvier 1995. Bilal Hadfi se serait battu en Syrie avant de rejoindre la France, tout comme Ismaïl Mostefai. Il aurait donc été engagé dans les rangs de l'Etat islamique, mais on ne sait pas encore exactement à quelles dates il est arrivé et reparti du pays en proie à la guerre civile depuis plusieurs années.
We believe we've found the Facebook of Bilal Hadfi, one of the Paris attackers https://t.co/XbtpMZCMFX #ParisAttacks pic.twitter.com/TTZxM0kGpp
— bellingcat (@bellingcat) 16 Novembre 2015
Selon le quotidien flamand Het Laatste Nieuws, le jeune homme, fan de football, s'est rapidement radicalisé. Il vivait en Belgique, précisément à Neder-over-Hembeek, avant les attentats à Paris, rapporte le Washington Post. Alors que désormais l'enquête se concentre sur les ramifications du réseau terroriste près de Bruxelles, les services secrets belges tentent activement de comprendre quelles étaient les relations entertenues par chacun des terroristes ayant perpétré leurs attentats vendredi. Bilal Hadfi n'était pas connu des services français mais il l'était des belges, selon les médias nationaux. Pour l'heure, les derniers éléments de l'enquête font d'Abdelhamid Abaaoud le probable commanditaire des attaques. Ce dernier est originaire de Molenbeek Saint-Jean, en Belgique. Selon Het Laatste Nieuws, Bilal Hadfi était ami sur Facebook avec Abou Isleym, un Belge qui avait posé en juillet tout sourire à côté d'un corps décapité.
Belg Bilal Hadfi blies zichzelf op aan Stade de France https://t.co/u1g6jAbKVO #hln pic.twitter.com/QFH3PDBFEN
— HLN.BE (@HLN_BE) 16 Novembre 2015
Un passeport syrien a été retrouvé peu après les attentats de Paris près de l'un des terroristes qui s'est fait exploser aux abords du Stade de France. Le document pourrait être une pièce majeure pour les enquêteurs chargés de faire la lumière sur cet attentat. Il appartiendrait à un certain Ahmad Al-Mohammad, un homme supposément syrien né en 1990, inconnu des services de renseignement français. Il aurait fait une demande d'asile en Serbie avant de rejoindre la Hongrie. Mais Christiane Taubira aurait annoncé dimanche que ce passerport était un faux, selon un journaliste du Monde. "Nous utilisons des faux passeports pour s'infiltrer. Je ne vois pas pourquoi ils ne le feraient pas", a ainsi estimé Pierre Martinet, un ancien de la DGSE, ce lundi matin sur France Info. Si l'attaque sanglante du Bataclan a visiblement été la plus meurtrière, de nombreuses zones d'ombres demeurent cependant sur celle du Stade de France, cet autre théâtre d'opération vendredi soir.
Que s'est-il passé au Stade de France ?
Est-on passé à côté d'un autre carnage ? Les terroristes visaient-ils l'enceinte même du stade de Saint-Denis ? Le secrétaire d'Etat aux Sports Thierry Braillard a indiqué ce dimanche que les kamikazes avaient effectivement "voulu" pénétrer dans le stade en pleine rencontre entre l'équipe de France de football et l'Allemagne, en match amical. Un projet qui s'est manifestement soldé par un échec. Le bilan aurait donc sans doute pu être bien pu lourd que les quatre morts (dont probablement trois terroristes kamikazes) signalés samedi qui se sont faits exploser à l'entrée ou aux abords de l'enceinte.
Le coup d'envoi du match France-Allemagne avait déjà été donné quand, peu après 21 heures, un premier homme s'est fait sauter avec sa ceinture explosive rue Jules-Rimet à Saint-Denis, une des artères qui fait le tour du Stade de France. Une autre explosion a eu lieu dans les mêmes lieux quelques minutes après. Puis c'est aux abords du fast-food McDonald's de La Plaine Saint-Denis qu'une troisième explosion retentit avant 21h15. Les trois terroristes seraient morts sur le coup.
La rencontre était retransmise en direct sur TF1. Le public et les téléspectateurs ont très clairement pu entendre les déflagrations, pensant tout d'abord à l'explosion de bombes agricoles parfois utilisés par des supporters. Le stade n'a pas été évacué, sans doute dans le but d'éviter un mouvement de panique et afin de sécuriser les abords du lieu pour ensuite organiser le départ du public. Les spectateurs ont été invités à rester dans l'enceinte et ont pu envahir la pelouse en attentant que les conditions de sécurité soient réunies. De nombreux spectateurs et journalistes ont d'ailleurs salué l'organisation du dispositif.