Deborah de Robertis : qui est cette artiste qui a posé nue à Lourdes ?
[Mis à jour le 3 septembre à 12h30] Deborah de Robertis a récidivé. Après des apparitions totalement dénudée au musée du Louvre et d'Orsay il y a quelques mois, celle qui se décrit comme une "artiste performeuse" est apparue, ce samedi, devant le sanctuaire de Lourdes (Hautes-Pyrénées). Une nouvelle fois dénudée, elle n'était recouverte que d'un drap bleu et avait les mains jointes, selon les informations du JDD, qui a révélé ces faits.
"Les policiers ont été appelés par des personnes sur place, ils l'ont interpellée et placée quelques heures en garde à vue", a indiqué Pierre Aurignac, le procureur de Tarbes. Cette nouvelle "performance" lui vaut une comparution devant le tribunal correctionnel de Tarbes en mai prochain, alors qu'elle avait été condamnée à des travaux d'intérêt général après l'épisode du Louvre, non pas pour le fait de s'être exhibée mais pour avoir mordu un gardien au bras.
Deborah de Robertis : "Ouvrir mon sexe, c'est ouvrir la toile"
Deborah de Robertis plaidera une nouvelle fois un acte artistique et politique pour se défendre, elle qui avait eu ces mots lors d'une interview aux Inrockuptibles en 2016 : "Montrer son corps nu est une réflexion qui peut avoir une portée politique. Mais ce n'est pas tant le corps qui est politique, que la réflexion qu'il entraîne". De nationalité luxembourgeoise, Deborah de Robertis a étudié à l'Ecole de recherche graphique de Bruxelles et s'est intéressée très tôt aux performances vidéos.
Son thème de prédilection est le point de vue du modèle féminin et cette femme de 34 ans ose depuis un certain temps déjà poser nue dans des musées, les jambes souvent écartées. Mais c'est lors de sa performance au musée d'Orsay que Deborah de Robertis fait réellement parler d'elle en posant sous le tableau de Gustave Courbet "L'origine du monde". A l'époque de cet événement, en 2014, l'artiste s'était expliquée sur sa démarche. La jeune femme avait prétendu vouloir ré-interpréter l'oeuvre du peintre et avait affirmé au site Dust-dustiller.com : "Ouvrir mon sexe, c'est ouvrir la toile".
L'artiste luxembourgeoise révélait par ailleurs au Figaro qu'elle avait été inspirée par Michael Jackson. "En touchant son sexe sur scène, il a fait de ce geste sa signature. Moi aussi, c'est ma signature". Pourtant, Deborah de Robertis l'assure, elle "n'aime pas la provocation", comme elle l'expliquait dans une interview donnée au Quotidien, un journal indépendant au Luxembourg. Dans cet entretien, elle expliquait que lors de son intervention au musée d'Orsay, elle avait eu "assez peur, sachant que c'était la première fois que j'exécutais ce geste en public". Elle expliquait également ne s'être "jamais sentie aussi calme de [s]a vie, comme dans un état second". Enfin, elle avançait que malgré la polémique, elle n'avait aucun regret d'avoir réalisé cette performance.