Journée mondiale contre le cancer : la durée de vie cancer par cancer
[Mis à jour le 3 février 2016 à 00h15] Quels sont les cancers les plus fréquents en France ? Quelles sont les chances de survie cinq ans après ? La journée mondiale contre le cancer se tient jeudi 4 février, l'occasion de revenir sur la première cause de mortalité dans le monde. Beaucoup plus discret que les guerres, les inondations et autres catastrophes naturelles, le cancer fait des ravages. Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), il aurait tué quelque 84 millions de personnes entre 2005 et 2015.
Première chose à savoir sur le cancer : il n'existe pas un, mais des cancers. Les cancers les plus fréquents en France sont ceux de la prostate, du sein et du côlon-rectum. Et bonne nouvelle, selon un rapport de l'Institut de veille sanitaire (InVS) et l'Institut national du cancer (INCa) rendu public le 2 février 2016, les chances de rester en vie cinq ans après avoir déceler l'une de ces trois maladies ont globalement augmenté ces dernières années.
La survie à cinq ans augmente
Le rapport, qui se base sur l'étude de près de 535 000 cas, remarque notamment que la survie à cinq ans est passée de 72%, entre 1989 et 1993, à 94%, entre 2005 et 2010, pour les cancers de la prostate. Pour le cancer du côlon-rectum, la survie a augmenté de neuf points, passant de 54% à 63% sur les mêmes périodes. Enfin, la survie à cinq ans est passée de 80% à 87% pour le cancer du sein. Un véritable succès pour ce dernier attribué selon le rapport aux progrès thérapeutiques majeurs réalisés au début des années 2000, mais également au développement de la pratique du dépistage qui a permis de déceler à un stade précoce de nombreux cancers du sein. Toutefois, ce cancer n'en reste pas moins très fréquent. Ce qui fait de lui la première cause de décès par cancer chez la femme, la deuxième étant le cancer du poumon, quatrième cancer le plus fréquent dans l'Hexagone, tous sexes confondues.
Des exceptions
Si l'amélioration est notable pour les cancers les plus fréquents (prostate, sein, côlon-rectum, mais également poumon, mélanome de la peau, myélome multiple et plasmocytome, leucémie ou encore lymphome diffus à grandes cellules B), elle ne l'est cependant pas pour tous. Le cancer du col de l'utérus fait notamment exception parmi les tumeurs les plus fréquentes.
Par ailleurs, certains cancers comme celui du poumon, même s'il y a amélioration, restent peu guérissables. Ainsi, on peut constater que la survie plus de cinq ans après diagnostic est extrêmement rare pour les cancers liés à l'amiante et du poumon.
Homme et femme pas égaux devant la maladie
Le rapport publié le 2 février constate également que les femmes et les hommes ne sont visiblement pas égaux face à la maladie. Les femmes sont en effet beaucoup plus souvent touchées par des cancers qui se soignent bien. Le taux de survie après cinq ans des hommes, victimes de cancers meurtriers, est ainsi moins bon que celui des femmes.
Chez les hommes, les cancers de la prostate et des testicules sont ceux qui présentent les meilleures chances de survie contre ceux de la plèvre, du pancréas, de l'oesophage, du foie et du poumon. Du côté des femmes, ce sont les cancers de la thyroïde, de la peau et du sein qui présentent les meilleures chances de survie, contre ceux du pancréas, de la plèvre et du foie.