Doliprane pédiatrique : un médicament dangereux voire cancérigène ?
[Mis à jour le 10 février 2016 à 23h30] Une mère de famille, Nathalie B., s'attaque au Doliprane pédiatrique. Dans une pétition publiée sur le site Change.org., elle s'adresse directement aux laboratoires Sanofi. Elle s'insurge contre la présence d'azorubine, un colorant alimentaire. "Il est classé dans le groupe 3 au Centre International de Recherches sur le Cancer (Circ) car il est présumé CANCERIGENE", écrit la mère. Et elle ajoute : "Les colorants pétrochimiques, dont l'azorubine fait partie, peuvent induire ou amplifier de l'hyperactivité chez l'enfant, l'effet peut être exacerbé avec des conservateurs comme les benzoates (c'est-à-dire les additifs de E210 à E215)".
VIDEO. Santé médecine : Doliprane®
Depuis sa mise en ligne, la pétition a été signée par plus de 107 000 personnes. Mais il semblerait que certains éléments ne soient pas tout à fait exacts. Comme le rapporte le site de l'Obs, le groupe 3 correspond aux produits "inclassables quant à leur cancérogénicité pour l'homme". Le site a interrogé l'attachée de presse du Circ qui explique qu'une "classification dans le groupe 3 n'est pas l'affirmation d'une absence de cancérogénicité ou d'une innocuité globale, mais indique que de plus amples recherches sont requises".
A savoir également que l'azorubine n'est pas seulement présent dans le Doliprane pédiatrique. Comme le rapporte Top Santé, cet additif baptisé E122 se retrouve aussi dans le Dafalgan, Silugaz, Nifluril, Hextril, Cetavlon, Hibitane. Il est également présent dans des aliments transformés comme les sodas, les limonades, fruits confits, etc. Le site 66Millions d'Impatients appelle les internautes à se méfier de cette pétition. L'association estime que le Doliprane pédiatrique ne comporte pas plus de risques qu'un autre antidouleur "à condition de respecter la posologie indiquée sur la notice, et c'est certainement ça le vrai conseil de vigilance à donner quant à la bonne utilisation d'un médicament !".