Incendie à Bobigny : ce que l'on sait du drame qui a coûté la vie à quatre personnes
[Mis à jour le 28 décembre 2018 à 13h05] Jeudi 27 décembre en soirée, un feu s'est déclenché aux alentours de 21h20 dans un appartement d'une centaine de mètres carrés, situé au deuxième étage d'une tour d'immeuble de 18 niveaux, basée dans la cité Paul Éluard, à Bobigny, en Seine-Saint-Denis. Le bilan s'élève désormais à quatre morts, selon une source judiciaire qui s'est confiée à franceinfo ce vendredi. Dans la nuit, un premier bilan faisait déjà état de trois morts et six blessés, dont trois dans un état grave. "Leur pronostic vital est engagé", avaient alors indiqué les sapeurs-pompiers de Paris, comme le rapporte encore franceinfo. Et d'assurer, les trois autres sont "dans un état léger".
#Bobigny Les images glaçantes de limmeuble. Tout le premier étage est complètement cramé. Les vélos des enfants de lappartement qui a pris feu sont toujours devant la porte. pic.twitter.com/l7zyc8UMk4
— Victor Tassel (@victor_tassel) 28 décembre 2018
Qui sont les victimes ?
Selon les témoignages recueillis, l'incendie aurait débuté dans une chambre de l'appartement de 100m² avant de se propager. Paniqués, les habitants du logement en question auraient alerté leurs voisins et pris la fuite. Les trois premières victimes de l'incendie, qui a finalement pu être maîtrisé vers 23 heures, sont une jeune femme de 20 ans et deux fillettes, âgées, elles, de 3 ans et 7 ans. La quatrième victime était visiblement l'un des trois blessés graves.
#Bobigny Sofia, 40 ans, est la locataire de lappartement doù lincendie est parti. Elle était avec ses 9 enfants, âgés de 3 à 24 ans. Elle raconte: Le feu est parti dune ampoule sans abat-jour, posé sur la table de chevet de mon fils pic.twitter.com/ZzjSa6k5hK
— Victor Tassel (@victor_tassel) 28 décembre 2018
Selon Le Parisien, deux personnes sont toujours ce vendredi entre la vie et la mort. Les trois autres blessés légers seraient âgés, selon le quotidien, de 11, 13 et 17 ans. Ils souffriraient de brûlures, selon le journaliste du Parisien, Victor Tassel. Interrogé sur franceinfo ce vendredi matin, Jean-Christophe Lagarde, député UDI de la 5e circonscription de Seine-Saint-Denis, a déploré le "bilan extrêmement lourd, malgré une intervention très rapide et très importante des sapeurs-pompiers".
La vétusté de l'immeuble en cause ?
Interrogée par le journaliste du Parisien, qui a tweeté les citations recueillies, la locataire de l'appartement d'où est parti l'incendie affirme que "le feu est parti d'une ampoule sans abat-jour, posé sur la table de chevet de mon fils". Et celle qui vivait là avec ses neuf enfants, âgés de 3 à 24 ans, d'ajouter : "Un matelas est tombé sur l'ampoule et ça a pris feu. C'était petit au début. Mon fils a jeté de l'eau dessus, ça s'est enflammé. Alors j'ai pris mes enfants, j'ai dit à tout le monde de sortir. J'ai appelé les pompiers et on est allé chez une amie." Officiellement, les causes du drame ne sont pas encore connues. Une enquête est en cours. Deux des fils de Sofia, qui confie ne pas connaître les victimes, ont été entendus par la police, rapporte encore le journaliste du quotidien de la capitale.
Au micro de franceinfo, vendredi matin, Jean-Christophe Lagarde, député UDI de la 5e circonscription de Seine-Saint-Denis, a, lui, remarqué que "ce feu ne s'est pas répandu dans l'immeuble qui fait 18 étages. Il s'est répandu horizontalement, il n'a pas touché l'étage supérieur, c'est d'autant plus surprenant qu'un bilan aussi lourd soit déploré ce matin". De son côté, contacté par franceinfo, le maire de Bobigny, Stéphane de Paoli, a assuré que l'immeuble touché par l'incendie "avait été rénové il y a peu" et qu'il ne présentait "aucun problème d'insalubrité". Le ministre de la Cohésion sociale, Julien Denormandie, a affirmé dans un tweet publié dans la nuit que "toute la lumière devra être faite sur les raisons de ce drame", exprimant au passage ses "pensées émues aux familles des victimes" et saluant le "travail des équipes de secours".